Au moins 11 personnes ont été tuées ce week-end par un nouveau groupe jihadiste qui a attaqué des villages du nord-ouest du Nigeria pour venger un de ses commandants récemment tués, a déclaré lundi à l’AFP la police.
Les combattants du groupe Lakurawa ont attaqué dimanche sept villages voisins du district d’Arewa de l’Etat de Kebbi, près de la frontière avec le Niger, a déclaré le porte-parole de la police de l’État, Nafiu Abubakar.
« Les terroristes de Lakurawa ont abattu 11 personnes et en ont blessé deux autres lors de ces attaques où ils ont incendié les sept villages qu’ils ont attaqués », a-t-il ajouté.
Le nord-ouest et le centre du Nigeria sont depuis longtemps secoués par les exactions de bandes criminelles qui mènent des raids meurtriers dans les villages, enlèvent les habitants pour obtenir un rançon, pillent et brûlent les maisons.
Et l’apparition récente dans cette région des jihadistes de Lakurawa a aggravé la violence.
Jeudi, les forces de sécurité déployées dans la zone avaient tué un haut commandant du groupe jihadiste, quelques jours après que le groupe a tué six civils en attaquant deux localités voisines, a précisé le porte-parole de la police.
« L’attaque était apparemment une mesure de représailles pour l’assassinat de leur commandant, qui était connu pour ses attaques contre les localités de la région », a déclaré M. Abubakar.
Les jihadistes Lakurawa, originaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso, sont entrés au Nigeria et se sont installés dans la forêt de Tsauni, dans l’Etat de Kebbi.
Depuis leurs camps installés dans cette forêt qui s’étend jusqu’à la frontière du Niger, ils mènent des attaques meurtrières, volent le bétail et rackettent les communautés villageoises.
Le groupe la presse de se rebeller contre les autorités laïques, leur impose sa propre interprétation stricte de la charia et y recrute également de jeunes hommes, selon les autorités.
AFP