Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, a promis dimanche de poursuivre les responsables de « l’effusion de sang de civils », dont au moins 973 ont été tués dans l’ouest du pays selon une ONG, dans une flambée de violences sans précédent depuis la chute de Bachar al-Assad. L’ONU, Washington et d’autres capitales ont condamné ces tueries, appelant les autorités syriennes à y mettre fin.
D’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, « le nombre total de martyrs civils liquidés s’élève à 973, y compris des femmes et des enfants« , évoquant des « meurtres, des exécutions sommaires et des opérations de nettoyage ethnique« .
Les violences ont été déclenchées par une attaque sanglante le 6 mars de partisans du président déchu contre des forces de sécurité à Jablé, près de la ville de Lattaquié, berceau de la minorité alaouite, branche de l’islam chiite dont est issu le clan Assad.
Les autorités ont ensuite envoyé des renforts dans les provinces voisines de Lattaquié et Tartous, pour soutenir des opérations des forces de sécurité contre les pro-Assad. Au moins 481 membres des forces de sécurité et combattants pro-Assad ont aussi péri, selon l’OSDH. Les autorités n’ont pas fourni de bilan.
Appelant lors d’un discours dans une mosquée de Damas à « préserver l’unité nationale et la paix civile« , Ahmad al-Chareh a annoncé la formation d’une « commission d’enquête indépendante » sur « les exactions contre les civils », afin d’en identifier les responsables et de les « traduire en justice ».