Le Transport Express Régional (TER) du Sénégal rencontre des difficultés à couvrir ses dépenses d’infrastructure, avec seulement 60% des coûts couverts par les recettes d’exploitation. Le reste, soit 40%, est financé par l’État. Cette information a été dévoilée par le ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et Aériens, Yankhoba Diémé, lors de sa visite à la SETER, ce jeudi 6 mars 2025.
Le ministre a précisé que l’État a déjà injecté plus de 54 milliards de francs CFA dans le TER au cours des trois dernières années. Cependant, Yankhoba Diémé a souligné que le modèle actuel du TER, qui n’a pas de vocation régionale, engendre des coûts supplémentaires pour le budget national. Selon lui, cette situation ne peut perdurer et nécessite une révision du projet pour assurer sa rentabilité et son efficacité à long terme.
« Le TER, dans sa configuration actuelle, ne répond pas pleinement aux besoins du pays. Il doit évoluer et se développer davantage. La phase 2, qui consiste à étendre le réseau, est indispensable pour en faire un véritable outil de transport régional. Cela permettra d’interconnecter plus de zones et de répondre aux besoins croissants de mobilité », a expliqué le ministre.
Cette phase d’extension vise également à intégrer le TER dans un projet ferroviaire plus large, notamment la liaison avec l’axe Dakar. Le ministre a insisté sur la nécessité de réussir cette « phase d’embrayage », étape cruciale pour que le TER puisse remplir sa véritable mission de desserte régionale.
L’objectif est clair : faire du TER un pilier du transport durable au Sénégal, capable de relier les différentes régions et de stimuler l’économie nationale tout en réduisant les coûts pour l’État à long terme.