Lors du lancement du dialogue national ce jeudi, le Premier ministre Ousmane Sonko a souligné la nécessité d’une gestion à long terme pour le développement du Sénégal. Après avoir écouté attentivement les syndicats et le patronat pendant plus de deux heures, il a répondu à une question sur la gestion des urgences en affirmant qu’un pays ne pouvait pas se construire sous la pression. Selon lui, « un pays ne peut se construire sous la pression et les urgences », et il est essentiel de mettre en place une planification à moyen et long terme pour que les problèmes ne soient pas résolus dans l’urgence, mais avec une vision claire.
Ousmane Sonko a également abordé la question de la gestion de la fonction publique et des suppressions d’emplois. Il a révélé que certains employés de la fonction publique percevaient leur salaire sans jamais se rendre au travail, ce qui représente un fardeau pour l’État. Il a insisté sur l’importance de réévaluer la masse salariale, estimée à 39% des recettes du Sénégal, un pourcentage jugé trop élevé. Le Premier ministre a dénoncé l’existence d’agences qui ne remplissent aucune mission, mais qui servent uniquement à caser des partisans politiques, sans réaliser de projets.
Dans son discours, il a également mis l’accent sur la nécessité de maintenir la transparence et le dialogue entre toutes les parties prenantes pour le bien du pays. « Nous voulons dialoguer en toute transparence, la main dans la main, avec les partenaires que vous êtes, le patronat, les travailleurs et tout le monde », a-t-il affirmé. Il a rappelé que, malgré les défis actuels, le Sénégal continue d’attirer l’attention du monde entier grâce à ses atouts : sa stabilité, ses ressources naturelles et une jeunesse dynamique prête à travailler.
Ousmane Sonko a également évoqué les préoccupations liées à la corruption, notamment dans le domaine des infrastructures. Il a pris l’exemple des universités en construction, qui auraient été victime de surfacturation, et a annoncé que les travaux seraient suspendus et audités. « Quand on voit que les universités qu’on veut bâtir ont été surfacturées, on doit arrêter les travaux et tout auditer », a-t-il déclaré.
Avec cette rencontre inclusive, le Premier ministre a montré son engagement à œuvrer pour une gouvernance plus transparente, plaçant la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion au cœur de sa politique.