Le troisième congrès annuel de la Société sénégalaise de rhumatologie (SSR), couplé à celui de la Société africaine de rhumatologie (SARH), a débuté jeudi à Dakar, dans une atmosphère studieuse et collaborative. Ce rassemblement scientifique, qui dure trois jours, est centré sur le thème « La génétique en rhumatologie », un sujet clé qui ouvre la voie à de nouvelles perspectives pour le traitement et la compréhension des maladies rhumatismales.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de la Santé, Ibrahima Sy, et a rassemblé des experts nationaux et internationaux. Ils ont échangé sur les dernières avancées concernant la prise en charge des maladies rhumatismales, un enjeu majeur dans le contexte africain.
Le professeur Saïdou Diallo, président de la Société africaine de rhumatologie, a expliqué que, dans de nombreuses cultures africaines, les rhumatismes sont souvent perçus comme des pathologies héréditaires transmises de génération en génération. Cependant, les progrès en génétique ont permis de mieux comprendre ces affections, en particulier les maladies multifactorielles qui dominent en rhumatologie.
Le doyen de la Faculté de médecine de l’Université de Dakar, le professeur Bara Ndiaye, a rappelé l’importance de la rhumatologie, qui concerne un large éventail de la population, de l’enfant à la personne âgée. Selon lui, les rhumatismes inflammatoires et les maladies auto-immunes ont des répercussions majeures sur la qualité de vie des patients, ce qui souligne l’urgence d’une prise en charge optimale.
Le professeur Ndiaye a salué les efforts de la Chaire de rhumatologie de l’Université de Dakar pour former des spécialistes reconnus dans toute l’Afrique francophone. Il a également souligné que les techniques de biologie moléculaire ont révolutionné la compréhension des maladies génétiques complexes, bien qu’il reste encore beaucoup à faire pour appliquer ces découvertes dans des traitements pratiques.
Le Pr Ndiaye a réaffirmé l’engagement de la faculté à soutenir le domaine de la rhumatologie, notamment en renforçant les équipements techniques et en mobilisant des ressources pour la recherche. Il a enfin exprimé la fierté de l’Université de Dakar, qui forme des étudiants de toute l’Afrique francophone au Diplôme d’études spéciales (DES) en rhumatologie.
Ce congrès constitue donc un moment crucial pour l’avancement de la recherche et du traitement des maladies rhumatismales, tout en mettant en lumière l’importance de la génétique pour améliorer la prise en charge de ces affections.