Étudiante en quatrième année de médecine, S. M. Mbainodji a vu ses frais de scolarité d’un montant de près de 1.650.000 FCFA disparaître de sa chambre. Soupçonnant son petit ami, elle l’a traîné en justice. Toutefois, l’étudiant a été relaxé du délit de vol et condamné pour avoir retiré la somme de 30.000 FCFA du compte Wave de la plaignante.
Qui a subtilisé à S. M. Mbainodji l’argent de ses frais de scolarité, soit 1.650.000 FCFA ? L’étudiante en quatrième année de médecine dans un institut privé n’a que ses yeux pour pleurer. En effet, son petit ami, qu’elle soupçonne, a été relaxé du délit de vol par le tribunal des flagrants délits de Dakar. L. Enoso a toutefois été reconnu coupable d’avoir retiré la somme de 30.000 FCFA de son compte Wave.
Selon la dame, le dimanche 8 décembre 2024, vers 21h, alors que son petit ami venait lui rendre visite dans son appartement situé à Fass, elle lui avait confié que son père lui avait envoyé un acompte de 1.450.000 FCFA. L’argent a été complété le lendemain, et son copain est repassé le mercredi 11 décembre. Après avoir pris son bain, elle a rejoint son amant dans la chambre, où ils sont restés ensemble jusqu’à minuit avant qu’il ne rentre.
Quelle ne fut pas sa surprise, le 17 décembre, lorsqu’elle a constaté que l’argent avait disparu alors qu’elle s’apprêtait à s’inscrire. Elle a commencé à suspecter son petit ami après avoir découvert qu’il avait retiré 30.000 FCFA de son compte Wave le 8 décembre.
Pire encore, elle a remarqué que son homme avait acheté un nouveau téléphone portable, une paire de chaussures et qu’il sortait en boîte de nuit et au restaurant, alors que son train de vie ne lui permettait pas de s’offrir de tels luxes.
Face aux juges, l’étudiant en Master a déclaré que sa copine l’accusait à tort du vol, précisant que le 11 décembre, jour où le vol aurait eu lieu, il était avec sa deuxième petite amie.
Convaincu que le prévenu a pris l’argent de sa cliente, Me Alioune Badara Ndiaye a réclamé la somme de 3 millions de FCFA en dommages et intérêts. À la suite des réquisitions du procureur qui a demandé l’application de la loi pénale, Mes Aboubacry Barro et Mor Samb ont plaidé la relaxe.
Après délibéré, L. Enoso a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour accès et maintien frauduleux dans un système de traitement de données informatiques, ainsi que pour obtention indue d’avantages économiques. Il doit également verser à sa copine la somme de 200.000 FCFA à titre de dommages et intérêts.