Dans le cadre du développement du pôle Sud du Sénégal, le gouvernement annonce des projets ambitieux pour améliorer l’infrastructure routière de la région de Ziguinchor entre 2025 et 2026. Actuellement, la région dispose de 1092 km de routes, mais l’état de ces infrastructures reste jugé insuffisant. La réhabilitation de plusieurs axes routiers clés, ainsi que la construction d’un second pont sur la ville de Ziguinchor, font partie des mesures phares annoncées par le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé.
Lors d’un Comité régional de développement (Crd) axé sur la mobilité et les infrastructures de transport, le ministre a souligné l’importance de densifier le réseau routier dans le sud du pays, afin de garantir une meilleure mobilité tant pour les zones urbaines que rurales. Parmi les projets majeurs, la réhabilitation de routes telles que Ziguinchor-Cap-Skirring (Rn6), Diouloulou-Kafountine-Séléty (Rn5), et Bignona-Sindian-Djibidionne a été confirmée. Ces axes sont essentiels pour renforcer la connectivité entre les localités de la région et les pôles économiques de la Casamance.
Par ailleurs, un projet de construction d’un second pont de Ziguinchor d’une longueur de 7 km est également prévu, avec la pose de la première pierre attendue courant 2025. Ce pont permettra d’améliorer la fluidité du trafic et d’aider au désenclavement des zones les plus isolées. Le ministre a ajouté que ces efforts visent à combler la faiblesse actuelle de la densité routière de la région, qui est de seulement 5 km pour 100 km², et à corriger les déséquilibres entre les territoires.
Les élus territoriaux de la région, ainsi que les chauffeurs et conducteurs de moto Jakarta, ont salué cette initiative et exprimé leurs préoccupations concernant la situation actuelle des infrastructures routières. Le gouverneur de la région, Mor Talla Tine, a également mis en lumière les multiples défis liés au transport maritime et terrestre, tout en soulignant les potentialités de la région.
Parmi les préoccupations soulevées, un appel a été lancé en faveur des insulaires de l’île de Haër, qui souffrent du manque de moyens de transport fiables. Le ministre a répondu en promettant des solutions pour améliorer les conditions de vie des habitants des îles de la Basse-Casamance.
En conclusion, le gouvernement sénégalais entend mettre en œuvre ces projets d’envergure pour favoriser l’intégration économique et sociale de la région, en offrant aux populations un accès facilité aux services et opportunités, tout en renforçant le développement des infrastructures à travers l’ensemble de la Casamance.