À l’occasion de l’ouverture d’un atelier de partage et d’échanges à Dakar, plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONG) ont plaidé pour une meilleure intégration des personnes vivant avec un handicap dans les instances de décision concernant les politiques et programmes liés au changement climatique. L’événement, organisé par le Conseil des organisations non gouvernementales d’appui au développement (CONGAD) en partenariat avec l’ONG Sightsavers et la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées (FSAPH), a mis en lumière les défis spécifiques auxquels ces personnes font face face au changement climatique.
Fama Ka, vice-présidente de la FSAPH, a alerté sur la vulnérabilité des personnes handicapées, soulignant que les personnes avec des déficiences motrices sont particulièrement touchées lors des inondations, tandis que les personnes albinos souffrent des effets du réchauffement climatique, manquant de moyens pour se protéger, notamment contre les rayons du soleil.
Les acteurs présents ont insisté sur la nécessité d’intégrer cette catégorie de la population dans les processus décisionnels pour garantir que leurs besoins spécifiques soient pris en compte. Moussa Thiaré, président de la FSAPH, a souligné que la gestion des risques et des catastrophes doit inclure la dimension du handicap, et que les messages de sensibilisation sur le changement climatique doivent être adaptés pour être accessibles à tous, notamment aux personnes ayant des déficiences auditives.
Ibrahima Yade, président du CONGAD, a rappelé l’importance de ces rencontres, qui visent à suivre l’évolution des politiques publiques concernant le changement climatique et leur impact sur les groupes vulnérables. De son côté, Cheikh Ibrahima Seck, directeur-pays de Sightsavers, a appelé les autorités sénégalaises à établir des mécanismes permettant aux personnes handicapées de participer activement à l’élaboration des politiques environnementales.
Gabriel Ndiaye, de la direction du changement climatique, a réaffirmé l’engagement de l’État sénégalais à renforcer la résilience des personnes vulnérables dans le cadre de l’Agenda Sénégal 2050, qui vise un développement durable et inclusif. Cette rencontre a permis de poser les bases de propositions concrètes visant à rendre la lutte contre le changement climatique plus inclusive et équitable pour tous.