« AUTEUR DE L’ARTICLE : Pape Malick FAYE »
L’ASC Lebougui, dans une tentative de contester une décision relative à un match, a adressé une évocation, mais la procédure semble entachée de plusieurs erreurs qui risquent de compromettre la validité de sa demande. En effet, pour qu’une évocation soit considérée valide dans le cadre du football sénégalais, elle doit respecter des conditions strictes, tant sur la forme que sur le fond.
L’un des principaux défauts de la demande d’évocation de l’ASC Lebougui réside dans l’en-tête de la lettre. En effet, la forme de l’en-tête est essentielle pour qu’une demande d’évocation soit officiellement validée. Au lieu de préciser correctement les entités compétentes – telles que l’ONCAV, l’ODCAV, l’ORCAV et la Zone – l’ASC Lebougui n’a pas respecté cette hiérarchie dans son courrier. De plus, le nom de l’ASC aurait dû être inscrit à la fin de l’en-tête, après les autres mentions institutionnelles, pour respecter la norme.
Autre erreur significative : l’objet de l’évocation. Il est primordial que l’objet soit explicite et commence par « Évocation relative à… », mais ce critère essentiel n’a pas été observé. En l’absence de cette précision, la demande perd en clarté et risque de ne pas être traitée sérieusement.
Mais au-delà de la forme, c’est aussi la question de la compétence qui soulève un problème majeur. En effet, le comité directeur de la zone n’est pas l’organe compétent pour statuer sur les demandes d’évocation. Selon le règlement, c’est bien la CQRP (Commission de Qualification et de Règlement des Pénalités) qui doit recevoir et traiter ce type de demande. Le comité directeur ne peut intervenir que dans les cas liés à des violences ou des infractions graves. L’ASC Lebougui, en s’adressant au mauvais organe, a donc failli dans son respect des procédures.
Enfin, la lettre adressée par l’ASC Lebougui souffre d’une autre erreur importante : l’absence de destinataire. Une évocation, pour être valide, doit impérativement être adressée au président de la CQRP. Le fait de ne pas préciser ce destinataire constitue une irrégularité majeure qui pourrait entraîner le rejet de la demande.
En conclusion, en ne respectant pas les conditions de forme, l’ASC Lebougui risque fort de ne pas obtenir gain de cause dans cette affaire. Une évocation sans destinataire précis, sans respect des hiérarchies institutionnelles et sans une mention claire de l’objet semble vouée à l’échec. L’ASC Lebougui devra probablement revoir ses procédures et respecter scrupuleusement les normes établies pour toute future demande d’évocation.
Dans l’attente d’une décision officielle, il est certain que cette affaire soulèvera des discussions sur l’importance de respecter les règles de procédure, notamment dans le cadre des évocations dans le football sénégalais. La question reste donc en suspens.