La Direction générale des impôts et des domaines (Dgid) a l’ambition d’atteindre un taux de pression fiscale de 20 %. C’est ainsi qu’elle a lancé, jeudi, l’Application de suivi des renseignements fiscaux (Asref), informe « le Soleil Digital ».
La Direction générale des impôts et des domaines (Dgid) mise sur les données pour élargir l’assiette fiscale. C’est tout le sens du programme Datamining lancé, jeudi 30 janvier, à Dakar, avec l’Application de suivi des renseignements fiscaux (Asref). Cet outil de renseignement fiscal participe à l’autonomisation de l’exploitation des renseignements par les centres des services fiscaux. L’objectif est de renforcer les capacités de l’administration fiscale en intégrant la science des données et de développer des outils performants de ciblage et de renseignement fiscal.
À travers cette innovation, la Dgid souhaite également améliorer le cadre juridique afin de mettre en place une politique claire et rigoureuse pour l’exploitation des données collectées. Pour une meilleure efficacité, la régie financière ambitionne également de faire contribuer le secteur du commerce numérique par intégration des transactions en ligne dans l’assiette fiscale nationale. Sans oublier l’exploitation des données cadastrales pour mobiliser efficacement les ressources foncières afin d’optimiser les recettes fiscales intérieures. Pour Bineta Sarr, data-scientiste à la Dgid, le projet constitue une avancée dans la modernisation de l’efficacité fiscale. Sa vocation est de garantir, selon elle, la gestion et le suivi du renseignement fiscal.
Ainsi, les avantages qu’il offre sont la centralisation des données, la traçabilité en matière de contrôle des dossiers, l’accès rapide et simplifié aux informations via une plateforme unique qui va centraliser la génération automatique de statistiques et de rapports pour une prise de décision éclairée. Il y a également le renforcement de la collaboration avec la Direction de la surveillance et du contrôle fiscal (Drescof) en facilitant le partage d’informations. Les utilisateurs de cette plateforme de données sont les agents, les directeurs et les chefs de centre. Leur implication devrait, entre autres, permettre l’amélioration des algorithmes de sélection afin d’avoir des méthodes plus efficaces de détection des cas de fraude. Pour le chef de projet Datamining, Henry Ghrissi, les données constituent un outil clé dans le renseignement pour avoir de bonnes informations et améliorer les performances. À ses yeux, le datamining peut s’avérer un projet évolutif et collaboratif.