Un ressortissant sénégalais, du nom d’Amadou Mballo. Âgé de seulement 29 ans, il a été enlevé à la frontière entre le Maroc et l’Algérie depuis plus de 10 jours. Originaire du département de Vélingara dans la région de Kolda, ses proches ont été contactés par les ravisseurs qui leur réclament la somme de 2500 dollars Us, soit environ 1 600 000 FCFA. Effarée et dans le désarroi, la famille d’Amadou Mballo sollicite l’aide des autorités.
D’après son oncle qui s’est confié à la Rfm, son neveu a été kidnappé depuis le 21 janvier. Il s’agit d’un réseau kidalien, d’après Thierno Mballo. « Ce sont des Maliens qui sont à Kidal, au nord du Mali. Dans la bande, il y a des Camerounais et des Ivoiriens. Ils se trouvent à Oujda, une ville située entre l’Algérie et le Maroc », relate l’oncle. En guise de motivation à la famille à verser la rançon illico, Thierno Mballo raconte que les ravisseurs leur envoient des vidéos et images où Amadou se trouve dans un état lamentable. « Il est ligoté et torturé. Il est très mal en point.
Désemparé et ne sachant pas par moyens tirer son neveu des griffes de cette bande de malfrats, Thierno Mballo dont les appels à l’aide sont restés jusque-ici inaudibles, sollicite l’appui des autorités, le plus rapidement possible. « Je demande l’aide des nouvelles autorités parce que ceux qui retiennent mon neveu ne sont pas des enfants de chœur. Ils m’ont appelé et m’ont montré des images de jeunes qu’ils ont enlevés. Ils leur avaient tranché la gorge parce que leurs familles n’avaient pas versé la rançon qu’ils exigeaient. J’ai peur que mon neveu subisse le même sort », exprime-t-il avec crainte.
Pour le moment, la famille d’Amadou n’a pu rassembler que 500 000 FCFA. Jusqu’au moment où nous nous mettions sous presse, les autorités n’avaient pas encore réagi. D’ailleurs, notre rédaction a tenté de se rapprocher des services du Ministère des Affaires étrangères, mais aucun retour ne nous a été adressé.
Depuis 2012, le nord du Mali est en proie aux agissements des groupes terroristes qui se réclament d’Al Qaida, et/ou de l’Etat islamique, créant ainsi une crise sécuritaire sans nom. Pour financer leurs activités, les bandes armées se retournent vers des actes tels que le kidnapping de civils. D’ailleurs, une étude d’Interpol a confirmé que les sources du financement terroriste sont notamment la fraude de bas étage, l’enlèvement contre rançon, le détournement d’organismes à but non lucratif, le commerce illicite de marchandises (pétrole, charbon, diamants, or et stupéfiants comme le captagon), ou encore les monnaies électroniques.