Le ministre des Forces armées du Sénégal, Birame Diop, a souligné, mardi à Dakar, que la protection des biens culturels allait au-delà d’un impératif juridique, devenant un impératif moral. Il s’exprimait lors de l’ouverture d’un atelier régional de formation civilo-militaire certifiée, consacré à la protection du patrimoine culturel en vertu de la Convention de La Haye de 1954.
Lors de son allocution, Diop a rappelé que les biens culturels, témoins vivants de l’histoire et de la civilisation, sont souvent ciblés par des actes de destruction, comme ce fut le cas à Tombouctou en 2012, où des manuscrits anciens et des mausolées avaient été méthodiquement détruits. Ce genre d’attaque, selon lui, constitue non seulement un crime contre la culture, mais aussi une tentative d’effacer l’identité des peuples et de semer la discorde.
« La collaboration entre les forces de sécurité et les autorités civiles est donc essentielle pour protéger ce patrimoine, qu’il soit matériel, immatériel, culturel ou naturel », a ajouté le ministre, soulignant l’importance de la coopération internationale dans la défense de l’héritage commun.
Pour sa part, la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, a insisté sur la nécessité d’une approche collaborative et inclusive dans la sauvegarde du patrimoine culturel, appelant à une action concertée entre les acteurs civils et militaires, tant au niveau national qu’international.
La Convention de La Haye de 1954, ratifiée par plusieurs pays africains, demeure le principal traité multilatéral en matière de protection du patrimoine culturel en temps de paix et en période de conflit armé. Cet atelier, réunissant des experts et des professionnels du patrimoine de huit pays africains, témoigne de la volonté collective de renforcer les capacités régionales dans ce domaine crucial.