Le Hamas a publié les noms de quatre « soldates » qui doivent être libérées samedi dans le cadre d’une deuxième série d’échanges contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël, conformément à l’accord de trêve dans la bande de Gaza.
Le bureau du Premier ministre a confirmé peu après avoir reçu une « liste d’otages » libérables, via les médiateurs, sans préciser si elles appartenaient à l’armée.
La première phase de la trêve en cours, qui doit durer six semaines et a débuté dimanche, doit permettre la libération de 33 otages contre quelque 1900 prisonniers palestiniens.
L’attente des familles des otages se poursuit
Trois jeunes femmes ayant déjà été libérées le week-end dernier, il restera ensuite 26 otages libérables sur cette première phase. Les noms ont été communiqués mais sans ordre chronologique de libération.
Pour rappel, l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes alors enlevées, 91 sont encore à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée. D’autres ont été annoncées mortes par le Hamas mais sans confirmation israélienne ni élément de preuve, plongeant les familles dans un doute atroce. Certaines ont plusieurs proches concernés, figurant, ou pas, sur la liste des libérables.
La trêve globalement respectée à Gaza, l’armée israélienne poursuit son opération en Cisjordanie
En représailles du 7-Octobre, Israël a lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza assiégée, qui a fait au moins 47.283 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas. L’opération a provoqué un désastre humanitaire.
La trêve après une guerre qui aurait fait au moins 47.283 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, est globalement respectée depuis dimanche, hors quelques incidents.
Selon l’accord, après la libération des quatre nouvelles otages, les déplacés « dans le sud de la bande de Gaza commenceront à retourner vers le nord« , a précisé le responsable du Hamas. « Un comité égypto-qatari supervisera la mise en œuvre de l’accord sur le terrain« .
Dans le même temps, en Cisjordanie occupée, les soldats israéliens poursuivent pour la quatrième journée consécutive une opération baptisée « Mur de Fer » appuyée par des bulldozers, avions et véhicules blindés à Jénine, un des bastions de la résistance palestinienne.
Le gouverneur de Jénine, Kamal Abou al-Roub, a fait état d’un ordre d’évacuation israélien « via des haut-parleurs« , mais l’armée israélienne a démenti un tel ordre.
L’ONU a dénoncé pour sa part l’usage « de méthodes de guerre » et « le recours illégal à la force létale » par Israël.
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a confirmé le bilan palestinien de 12 Palestiniens tués et quelque 40 blessés, ajoutant que « la plupart d’entre eux n’était apparemment pas armés« .