Nour el-Fath Azali a été désigné secrétaire général du gouvernement en juillet dernier, consolidant ainsi son influence, comme l’a récemment souligné son père, selon les informations de Jeune Afrique.
La question d’une succession familiale à la tête des Comores se pose depuis plusieurs mois dans l’archipel dirigé par Azali Assoumani. Pour la première fois en public, le président a révélé, le 23 janvier, qu’il envisageait de faire succéder son fils, Nour el-Fath Azali, à la fin de son mandat en 2029.
Lors d’une visite à Mohéli, où il s’exprimait devant ses partisans après l’annonce de la victoire définitive de son parti aux législatives, il a été intégré sur son avenir politique. « Je placerais mon fils à ma place à la tête de l’État et du parti », a-t-il déclaré. Cette déclaration, attendue par les opposants du président, intervient alors que les responsabilités de son fils se sont accumulées ces derniers mois.
En août dernier, une décision exécutive avait établi que tous les décrets des ministres et des gouverneurs des trois îles de l’archipel devaient être approuvés par le secrétaire général du gouvernement avant leur promulgation. Cependant, un obstacle majeur se dresse devant la famille Azali : la Constitution.
La réforme constitutionnelle de 2018 impose une présidence tournante entre les trois îles principales. Selon l’article 52, chaque île assume la présidence pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois, et aucune île ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. Par conséquent, Nour el-Fath Azali ne pourrait pas devenir président de l’Union des Comores en 2029, sauf en cas de modification de la Constitution.