Au Sud du Sahara, le maïs domine le marché des céréales. Première graminée produite et consommée, la denrée de base reste aussi la moins importée, contrairement au riz et au blé.
4,7 millions de tonnes. C’est le volume de maïs que devrait acquérir l’Afrique subsaharienne (ASS) en 2024/2025, selon les dernières prévisions du Département américain de l’agriculture (USDA).
Il s’agit de la seconde année consécutive de hausse des achats de la zone sur le marché international, représentant le 3e niveau d’importations le plus élevé depuis 2013/2014 selon les données compilées par l’Agence Ecofin.
Pour l’essentiel, le stock prévu devrait servir à la consommation humaine dans la région où, contrairement à l’Europe et à l’Amérique, la céréale reste faiblement utilisée pour les besoins de l’alimentation animale (hors Afrique du Sud).
En Afrique subsaharienne en effet, le maïs est la principale céréale de base, occupant une place prépondérante dans les régimes alimentaires aussi bien à l’Ouest, au Sud qu’à l’Est, avec une consommation équivalente à celle du riz et du blé réunis.
Plus globalement, la hausse des importations s’explique par une offre insuffisante. Bien que le maïs soit la céréale la plus produite au sud du Sahara, la machine connaîtra néanmoins un nouveau ralentissement, cette année. Après un recul en 2023/2024, la production devrait ainsi s’établir à 84,6 millions de tonnes en 2024/2025, le volume le plus faible depuis 2020. Au sein du trio de tête des principaux fournisseurs de la région, formé par l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Ethiopie (45 % de l’offre totale), les fortunes seront diverses.
Dans la nation arc-en-ciel, la filière retrouvera le chemin de la croissance avec une récolte attendue à 17 millions de tonnes (+26 % en glissement annuel). En Ethiopie, l’offre devrait grimper légèrement de 2 % à 10,2 millions de tonnes. Du côté du Nigeria, l’heure sera à la stagnation avec un stock tournant autour de 11 millions de tonnes.