L’ancien président français Nicolas Sarkozy a vigoureusement nié, jeudi 9 janvier 2025 à Paris, toute implication dans un éventuel financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime de Mouammar Kadhafi, selon les médias internationaux.
Lors de son procès, Sarkozy a dénoncé un complot orchestré par des « menteurs et escrocs » visant à ternir sa réputation. « Vous ne trouverez jamais un euro libyen, un centime libyen dans ma campagne », a-t-il affirmé avec force, déclaré qu’il ne cherchait que « la vérité et le droit ».
Jugé depuis le lundi 6 janvier et jusqu’au 10 avril pour des accusations de corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs, Nicolas Sarkozy, âgé de 69 ans, risque jusqu’à 10 ans de prison, 375 000 euros d’amende, ainsi qu’une privation de ses droits civiques pouvant aller jusqu’à cinq ans, rendant toute candidature future impossible.
Ce procès, qui pourrait marquer profondément son héritage politique, repose en partie sur une prétendue note des services secrets libyens mentionnant un financement de 50 millions d’euros. Sarkozy a rejeté l’authenticité de ce document, qu’il qualifie de faux.
Il a également rappelé son rôle dans la libération, en 2007, de cinq infirmières bulgares et d’un médecin palestinien, négocié avec Kadhafi, pour souligner l’incohérence des accusations portées contre lui. L’affaire, révélée en 2011 peu après que Sarkozy ait publiquement appelé au départ de Kadhafi, implique aussi Ziad Takieddine, soupçonné d’être un intermédiaire dans ce supposé financement. Takieddine, actuellement réfugié au Liban, n’a pas été comparé au procès.