Les mouvements d’humeur des militants de PASTEF contre Monsieur le Président Bassirou Diomaye Faye, auteur des décrets de nomination de M. Samba NDIAYE au poste de PCA-SN-HLM et celle de Mme Aoua Bocar Ly à la CNRA, tous les deux anciens responsables du regime précédent et la sortie spontanée du Premier Ministre Ousmane SONKO, hier soir, pour justifier les actes du Président, m’a montré davantage l’écart de compréhension qui existe entre les tenants actuels du pouvoir, leurs militants et surtout les victimes de massacre du regime précédent.
Pour aider les autorités sénégalaises à mieux comprendre la haine et la colère de leurs militants vis à vis des anciens dirigeants du pays, je partage avec vous, ce discours historique du 30 Juin 1960, de M Patrice Lumumba, Premier Premier Ministre de la République du Congo prononçé devant le roi Léopold 2 de la Belgique.
Pour contextualiser les événements, il vous suffit de remplacer les mots « INDÉPENDANCE par ALTERNANCE »; « BELGIQUE/COLONIALISTES par LE REGIME DE MACKY SALL « ; CONGOLAIS par SÉNÉGALAIS ou militants de PASTEF; » NÈGRES par MANIFESTANTS « …
● LE DISCOURS
« Congolais, congolaises, Combattants de l’indépendance aujourd’hui victorieux. L’indépendance du Congo, si elle est proclamée aujourd’hui, dans l’entente, avec la Belgique, pays amis, avec qui nous traitons d’égal à égal, nul Congolais digne de ce nom ne pourra jamais oublier que c’est par la lutte qu’elle a été conquise.
Une lutte à laquelle nous n’avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang…[ ]…Nous avions connu les ironies, les insultes, les coups que nous devions subir matin, midi et soir parceque nous étions des nègres. Qui oubliera, les fusiades où périrent tant de nos frères, les cachots où furent brutalement jetés ceux qui avaient échappé au bal des soldats dont les colonialistes avaient fait outils de leur domination.
Tout cela mes frères, nous en avons profondément soufferts et nos blessures sont trop fraîches et trop douloureux encore pour que nous puissions les chasser de notre mémoire.
Tout cela mes frères, nous vous le disons tout haut, tout cela est désormais fini. La République du Congo a été proclamée. Et notre pays est maintenant entre les mains de ses propres enfants. Nous allons établir ensemble la justice sociale et assurer que les terres de notre patrie profite véritablement à ses enfants ».
Ce rappel historique est une invite aux autorités sénégalaises à une atténuation des souffrances de leurs militants avant la tenue du procès des auteurs de ces événements tragiques qu’à connu notre pays entre mars 2021 et 2024, dans vos prises de décisions.
Pour abréger leur souffrance et faire taire les rancœurs, l’Etat doit rapidement aller au procès contre les auteurs d’infractions prévues et punies par les articles 106, 114, 115, 280 à 298, 307, 308, 334, entre autres du CP durant ces événements et Indemniser les victimes.
Le peuple s’impatiente et se le fait savoir par la haine qu’elle manifeste à chaque fois qu’un membre de l’ancien régime est nommé.
Il est évident que si la loi d’amnistie est totalement abrogée, le champ d’enquête de la commission d’instruction sera plus large et n’épargnera personne et les articles 56 à 98, 307 et 407…. du même code seront visés.
Cependant comme nous sommes en politique et que ceux qui dirigeaient le pays n’ont pas pu empêcher de le mener à la dérive, ils ont perdu, aujourd’hui tout contrôle de la situation et leur sort est entre les mains des députés et de la future commission d’instruction sous la supervision du peuple.
Pour rappel, ces noms sont souvent cités par les victimes:
M.Macky SALL, ancien PR
M. Ismaela Madior FALL, ancien M.Jus
M. Antoine A. FELIX DIOME, ancien M.INT
M. Pape Malick NDOUR, ancien M.Jeu
Général Moussa Fall, ancien HCGN
Insp Général de POLICE Seydou Bocar Yague, ancien DGPN
Les NERVIS…
Et plusieurs autres…
Prenez compte dans vos prises de décisions des souffrances encore fraîches dans les mémoires avant qu’elles ne soient retournées contre vous comme le déclare Ousmane Tounkara.
C’est important