Le nouveau président de la Géorgie, Mikheïl Kavelachvili, loyal au parti au pouvoir, a prêté serment dimanche pour succéder à la cheffe de l’Etat sortante et partisane de l’opposition pro-européenne, Salomé Zourabichvili, nouvel épisode d’une crise politique qui dure depuis deux mois.
Cet ancien footballeur connu pour ses prises de positions ultraconservatrices et anti-occidentales a été investi lors d’une courte cérémonie au Parlement. « Notre histoire montre clairement qu’après d’innombrables luttes pour défendre notre patrie et nos traditions, la paix a toujours été l’un des principaux objectifs et l’une des principales valeurs du peuple géorgien« , a-t-il déclaré, alors que son camp se présente comme un rempart contre l’Occident qui voudrait entraîner Tbilissi dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Il a également appelé au respect de « nos traditions, nos valeurs, notre identité nationale, du caractère sacré de la famille et de la foi« .
Quelques minutes plutôt, Mme Zourabichvili avait annoncé qu’elle quittait le palais présidentiel mais se considérait toujours comme la « seule présidente légitime » du pays, promettant de continuer de lutter contre le parti Rêve géorgien au pouvoir. « Je vais quitter le palais présidentiel pour me tenir à vos côtés, portant avec moi la légitimité, le drapeau et votre confiance« , a-t-elle ajouté.
2000 manifestants se rassemblent devant le palais présidentiel
Au moins 2.000 personnes se sont rassemblées dimanche matin devant le palais présidentiel avant le début de l’investiture. Nombre d’entre eux brandissaient des drapeaux de l’Union européenne et scandaient les mots « Géorgie » et « Salomé », ont constaté des journalistes de l’AFP.
Plus tôt, la cheffe de l’Etat sortante avait appelé les Géorgiens à se rassembler ce dimanche matin pour leur annoncer ses intentions.
Après l’investiture, des milliers de manifestants ont encore contesté devant le Parlement.