Le Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé, vendredi, lors de sa Déclaration de politique générale que s’agissant de la Douane, le système de dédouanement du Sénégal étant ad valorem (basé sur valeur transactionnelle des marchandises (article 18 du Code des Douanes)), il entre souvent en contradiction avec la volonté de l’Etat d’élaborer des politiques de soutien au pouvoir d’achat des populations qui nécessitent l’adoption de méthodes ad hoc, discutées avec les acteurs institutionnels et les opérateurs économiques, pour arrêter un niveau de dédouanement qui satisfait cet impératif.
D’où la nécessité d’une révision du Code des douanes pour intégrer la possibilité légale d’adopter pour une liste limitative de produits considérés comme essentiels (fixée annuellement par arrêté du ministre en charge du budget), un système de dédouanement spécifique à l’importation, a fait savoir le chef du gouvernement
Ousmane Sonko déclare que , sur le plan de la transparence dans les lieux d’exercice du pouvoir de l’agent public, il sera procédé à l’ouverture des espaces de travail, surtout dans les bureaux de dédouanement (open space). En effet, les efforts consentis en matière de dématérialisation des procédures, au lieu de créer un environnement nouveau marqué par un traitement sans papier et sans usager, ont laissé les pratiques « corruptogènes » perdurer en l’absence d’une modification indispensable de l’espace de travail. Pourtant, un pays voisin comme la Gambie a adopté le système des open space pour les agents chargés du traitement et de la vérification des déclarations dans les bureaux de dédouanement.
Les chantiers ambitieux en matière de digitalisation des procédures douanières et des formalités du commerce extérieur, vont être accompagnés d’une réforme des structures portant notamment sur les bureaux de dédouanement hérités de la colonisation et ne répondant plus aux exigences moderne du service à l’usager.
Nous renforcerons le programme de modernisation de l’administration des douanes (PROMAD), particulièrement dans ses aspects surveillance du territoire douanier et lutte contre la criminalité transnationale.