Lors de son intervention dans la matinale « Kinkéliba » de la RTS 1, le Pr Abou Sy, psychiatre à l’hôpital Fann, a abordé la dépression, une maladie mentale complexe qui provoque des fluctuations d’humeur. Il a mis en lumière l’impact significatif de la grossesse sur la santé mentale des femmes, précisant que cette période peut être marquée par de nombreuses interrogations, améliorant ainsi leur vulnérabilité à la dépression.
Le spécialiste a également souligné que l’accouchement et les pressions sociales exercées sur les femmes constituent des facteurs de stress importants. Contrairement à l’idée reçue selon laquelle les enfants ne peuvent pas souffrir de dépression, le Pr Abou Sy a révélé que des recherches scientifiques réfutent cette notion. Il a évoqué le phénomène de la « dépression du nouveau-né », qui peut se manifester dès la naissance. Elle se manifeste généralement par des pleurs excessifs du bébé. En effet, la dépression peut toucher un individu à n’importe quel moment de sa vie, de la naissance à la vieillesse.
Le psychiatre a déclaré que de nombreux cas de suicides inexpliqués peuvent être attribués à une dépression non déterminée, remontant parfois à la naissance, souvent en raison d’un manque de prise en charge adéquate. Il est donc crucial, selon lui, d’être vigilant face aux signes de souffrance chez les enfants, tels que l’isolement excessif ou le fait de se parler à soi-même. Dans ces situations, la consultation d’un psychiatre est fortement recommandée. La dépression se manifeste sous diverses formes : légère, modérée ou sévère, et chaque cas nécessite une attention particulière pour garantir un traitement approprié.