Le district de Kurram, situé dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, au nord-ouest du Pakistan, a été le théâtre de récentes violences sectaires ayant fait 124 morts, selon un communiqué de l’administration locale publié samedi.
Un représentant de cette administration a précisé que le bilan s’est alourdi après la mort de 16 personnes supplémentaires au cours des dernières 24 heures dans des affrontements armés. Plus de 170 autres personnes ont été blessées, dont certaines gravement, et la plupart ont été hospitalisées dans divers établissements médicaux.
Ces violences ont éclaté le 21 novembre, lorsqu’un convoi de véhicules touristiques en provenance de la zone de Parachinar a été attaqué dans le secteur de Mandori Uchit, entraînant la mort de 52 personnes, dont des femmes et des enfants. Cet incident a déclenché des affrontements entre deux groupes rivaux, composés principalement de musulmans chiites et sunnites.
La situation dans la région demeure tendue. La fermeture de l’autoroute principale a provoqué des pénuries sévères de nourriture, de carburant et de médicaments, tandis que les services Internet et de téléphonie mobile ont été suspendus, perturbant gravement la vie quotidienne et instillant un climat de peur parmi la population.
Une délégation de haut niveau du gouvernement provincial s’est rendue sur place après l’attaque du convoi, organisant des réunions avec les chefs locaux pour négocier un cessez-le-feu. Bien qu’un accord ait été trouvé, les violences n’ont pas été arrêtées. Le commissaire adjoint de Kurram, Javedullah Mehsud, a indiqué aux médias que des efforts sont en cours pour rétablir le calme, en sollicitant à nouveau l’intervention des chefs des deux communautés pour faire respecter le cessez-le-feu.