La défaite est cuisante. Pastef a obtenu une majorité confortable. Ce qui va chambouler les plans de l’opposition. Cette dernière a deux choix pour exister : se réunir dans un seul groupe parlementaire ou prendre l’option d’avoir deux groupes pour plus de places dans le Bureau de l’Assemblée nationale. Etude de faisabilité ! Par le « QUOTIDIEN » –
Les Sénégalais ont choisi massivement de se faire représenter à l’Assemblée nationale par Pastef. Ce qui permettra au président de la République de faire passer toutes les réformes qu’il souhaite. Diomaye aura même la possibilité, s’il le désire, de changer des lois constitutionnelles car détenant désormais plus des 3/5ème de l’Assemblée nationale. Toujours dans la logique où les tendances se confirment, Macky Sall et Karim Wade vont pouvoir compter sur un groupe parlementaire avec leurs potentiels 16 députés. Amadou Ba et sa coalition Jamm ak njarin et Samm sa kaddu suivent derrière les deux coalitions.
La surprise de ces élections est sans nul doute Tahirou Sarr. Le «Nationaliste» peut faire son entrée à l’Hémicycle. La symbolique est forte. Son discours que certains jugent xénophobe semble être audible. A l’Assemblée nationale, il aura une tribune et une visibilité. Thierno Alassane Sall, qui incarne une troisième voix, n’a pas pu faire mieux qu’en 2022. Senegaal kese ne peut obtenir qu’un député grâce au plus fort reste. C’est aussi le cas de Tafsir Tioye. Ousmane Kane de Rv Naatangué pourrait tirer son épingle du jeu en obtenant un siège. Abdou Karim Sall a réussi à obtenir une place avec sa formation And si kooluté Nguir Senegaal.
L’homme d’affaires Abdoulaye Sylla a réussi à décrocher un député avec And bessaal Senegaal. Maguette Sène, le maire de Malicounda, peut décrocher 2 députés si les tendances se confirment. Avec Abdu Nawlé, il a gagné le département de Gossas.
Ces résultats, qui consacrent une majorité confortable à Pastef, sont contraignants pour l’opposition. En effet, pour exister, celle-ci doit impérativement se réunir. Ce qui n’est pas chose aisée au regard de la nouvelle configuration. En effet, Thierno Alassane Sall, qui avait refusé de se joindre à l’inter-coalition, va probablement être un non-inscrit. C’est pratiquement la même situation pour Tasfir Tioye.
Qui a refusé une alliance avec «leur bourreau Macky Sall» au point de présenter une liste et de provoquer son exclusion du Pds, il n’est pas près de s’allier avec ces derniers dans une coalition qui regroupe l’opposition. Quid de Abdoulaye Sylla ? La position de l’homme d’affaires n’est pas figée. Quant à Abdou Karim Sall, le problème d’une alliance avec Macky et Karim se pose différemment.
En effet, en choisissant de ne pas figurer sur la liste de Macky, l’ancien ministre de l’Environnement a su soupeser son poids électoral. Désormais, cette donne devra être considérée pour toute éventuelle alliance. C’est aussi le même constat pour Maguette Sène : avec ses 2 potentiels députés, il a désormais une assise nationale. Il n’est plus ce maire parmi 557. Il a gagné loin de ses bases un département. Il ne devrait pas avoir de problème pour s’allier avec l’opposition. Mais, l’inconnu reste le coefficient électoral qui va déterminer le nombre de députés alloués aux uns et autres.