Mercredi, le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a nommé un tout nouveau Président de l’Autorité de Régulation de la commande publique (Arcop). Une nomination qui suscite, cependant, quelques doutes, notamment dans l’observance des règles et procédures en la matière.
Le président Bassirou Diomaye Faye a-t-il vraiment suivi la règlementation en la matière pour choisir le nouveau patron des marchés publics ? En tout cas, mercredi, le communiqué du Conseil des ministres rapportait que Monsieur Moustapha Djitté est nommé Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Commande publique (Arcop), en remplacement de Monsieur Saer Ninag.
En effet, le décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’autorité de régulation de la Commande publique est très clair sur la question. En effet, il dispose, en son article 23, que «la Direction générale est assurée par un Directeur général recruté sur appel à candidature par le Conseil de Régulation, sur la base de critères d’intégrité morale, de qualification et d’expérience dans les domaines juridique, technique et économique des marchés publics et des contrats de partenariat public-privé.»
Le même texte précise ensuite, que «le Directeur général est nommé par décret, sur proposition du Conseil de Régulation, pour un mandat de trois (03) ans renouvelable une fois».
Toute cette procédure a-t-elle été suivie en amont ? Un appel à candidature avait-t-il était lancé par le conseil de Régulation ? M. Djitté a-t-il été proposé au chef de l’Etat par le Conseil de régulation de l’Arcop après un appel à candidature en bonne et due forme ?
En tout cas, Birahim Seck, le coordonnateur du forum civil, à l’expertise pointue dans le domaine des marchés publics, a interpellé le chef de l’Etat sur la question, en ces termes : «M. le Président Diomaye, la fin de mission du Directeur général de l’Arcop était très attendue. Mais, selon la réglementation, le recrutement de son remplaçant doit se faire par appel à candidature, y déroger peut mettre en pièce la bonne gouvernance de la commande publique».