En 2017, le Burundi est devenu le premier producteur africain de terres rares. Depuis, plusieurs pays du continent s’activent pour exploiter leurs propres réserves, dans un contexte de hausse de la demande mondiale pour ces métaux indispensables à la transition énergétique.
Le projet Phalaborwa en Afrique du Sud héberge des ressources minérales de 35 millions de tonnes titrant 0,44 % d’oxyde de terres rares (TREO). Cette nouvelle estimation a une valeur de 3,7 milliards de dollars, selon un communiqué publié le 11 septembre par Rainbow Rare Earths, la compagnie minière qui pilote le projet.
Cette estimation de la valeur du gisement tient compte des terres rares les plus demandées sur le marché, notamment le néodyme, le praséodyme, le dysprosium et le terbium. Ces terres rares sont notamment utilisées dans les aimants des turbines éoliennes et dans les véhicules électriques, deux secteurs en plein essor dans le cadre de la transition énergétique. Le cabinet Adamas Intelligence estime ainsi que la demande mondiale d’aimants contenant ces éléments de terres rares devrait connaitre un taux de croissance annuel composé de 8,7 % d’ici 2040.
La mise à jour de l’estimation de ressources minérales prolonge aussi de deux ans la durée de vie de la mine, ce qui signifie que Phalaborwa peut désormais être exploitée sur 16 ans. Selon une évaluation économique préliminaire publiée en octobre 2023, Phalaborwa peut livrer 26 208 tonnes d’oxydes de terres rares sur une durée de vie de 14,2 ans, grâce à un investissement initial de 295,5 millions de dollars.
Rappelons que le développement du projet Phalaborwa survient à un moment où l’Afrique du Sud élabore une stratégie sur les minéraux critiques pour tirer profit de la hausse de la demande au niveau mondial. En plus des terres rares, l’Afrique du Sud dispose de réserves de nickel, cuivre et lithium, des minéraux essentiels à la transition énergétique avec des risques d’approvisionnement plus ou moins élevés.