Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a évoqué mardi la nécessité de réexaminer le décret de création des ports secondaires du Sénégal pour en savoir davantage sur les motivations, informe APS.
“Nous examinerons le décret portant création des ports secondaires du Sénégal “, a-t-il dit, lors du conseil interministériel spécial sur les infrastructures maritimes et portuaires (CISIMP).
Ousmane Sonko a souligné ”qu’on ne peut pas se lever du jour au lendemain pour prendre une telle mesure”. Il a relevé que chaque port a une histoire, faisant allusion à celui de Ziguinchor, ville d’où il est originaire et dont il a été le premier magistrat.
Les principaux ports secondaires du Sénégal sont implantés à Kaolack, Saint- Louis et Ziguinchor. “Il va falloir, en collaboration, bien sûr avec les acteurs du secteur, revoir de très près un certain nombres d’actes qui ont été posés”, a insisté le Premier ministre.
Il a déploré le “recul” du port autonome de Dakar par rapport à ceux de Lomé (Togo), d’ Abidjan (Côte d’Ivoire), de Tanger (Maroc), entre autres.
Selon lui, le Sénégal n’a pas investi dans son port autonome de Dakar à l’image de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Maroc. “Les gens vont ailleurs parce qu’au port de Dakar, le matériel est obsolète, les temps d’attente sont longs (…)”, a-t-il expliqué.
Le Premier ministre pense qu’il est possible de trouver des choses qui pourraient permettre à l’Etat de “réduire” l’ardoise prévue pour la réhabilitation du PAD.
Ousmane Sonko a déploré par ailleurs les “lenteurs” constatés dans la réalisation du port de Bargny-Sendou. “L’objectif était de le rendre rapidement opérationnel pour être plus compétitif parce que nous sommes dans un monde de compétition (…)”, a-t-il expliqué, regrettant qu’on soit encore à ce niveau d’exécution.
Il a demandé la révision du contrat liant le Sénégal à la multinationale, DP World. “On doit savoir si DP World est à jour sur ses engagements contractuels. Il faut faire cet exercice pour comprendre pourquoi il nous faut 2700 milliards FCFA”, a-t-il dit