Entre le ministre de l’eau et de l’assainissement et le Directeur Général sortant de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), c’est la guerre des mots. Ils s’occusent par communiqués interposés.
Pour ainsi dire, depuis sa défénestration de son poste, le Dr Cheikh Dieng ne cesse de porter de graves accusations sur son désormais ex-ministre de tutelle, Cheikh Tidjane Dièye. Évoquant le cas de Touba, il évoque un scandale grave au sujet de la gestion de l’eau et des inondations dans la Ville Sainte. Ce qui fait sortir Babacar Mbaye Ngaraf de ses gonds. Le cœur meurtri par cet état de fait, il compte mener une large campagne de signatures de pétition pour faire jaillir la vérité:
« Après le grand magal de Touba, nous allons faire une vaste campagne de signature d’une pétition pour faire éclore toute la vérité sur la gestion de l’eau et des inondations à Touba, dans la banlieue et partout au Sénégal. Ceci est une réponse suite à l’appel lancé par le brave chroniqueur Badara Gadiaga. Les accusations portées contre le ministre Cheikh Tidjane Dièye sont d’une extrême gravité si elles sont avérées. Toute la communauté mouride et, au-delà, tout le peuple sera debout pour la vérité. En sus, nous comptons saisir l’Assemblée Nationale pour l’ouverture d’une enquête parlementaire. La justice doit aussi ouvrir une information judiciaire pour en savoir plus sur les propos de l’ex-DG de l’ONAS », a fait savoir Babacar Mbaye Ngaraf qui poursuit:
« Au nom du slogan » Jub-Jubal-Jubanti », le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye doit intervenir. Il est donc appelé à mobiliser les services compétents de l’Etat concernant cette affaire qui est loin d’être mince. On doit situer les responsabilités et sévir conséquemment ».
Et il invite l’accusé: »Le ministre Cheikh Tidjane Dièye, s’il n’a rien à se reprocher, doit démissionner pour permettre de mettre à l’aise le Président Diomaye et son Premier ministre Ousmane Sonko mais aussi laver son honneur. Toute autre attitude justifierait qu’il reconnaît les faits,il a la garantie d’agir en toute impunité et il n’a pas agi seul mais, avec la complicité d’un superieur », tonne-t-il.