En Afrique, le pastoralisme est l’une des activités agricoles les plus affectées par les perturbations liées au changement climatique comme les épisodes fréquents et plus intenses de sécheresse. À l’Ouest comme à l’Est se pose la question de l’adaptation et de résilience des systèmes de production.
La FAO et l’Union européenne (UE) ont signé le 30 juillet dernier, un accord pour la mise en œuvre d’un programme visant à renforcer la résilience aux effets du changement climatique de l’agropastoralisme en Afrique de l’Est.
Dénommée « Pastoralism and Livestock Adaptation to Climate Change in Eastern Africa Programme (PLACE) », l’initiative coûtera 47 millions d’euros (51 millions $) sur les 4 prochaines années.
Sur cette période de déploiement, le projet a notamment pour objectifs de créer des opportunités économiques dans la chaîne de valeur agropastorale avec une priorité de soutien aux jeunes et aux femmes, d’améliorer la gestion des écosystèmes pastoraux et le plaidoyer en faveur de l’implémentation d’une politique de développement en faveur du secteur.
Le programme devrait notamment orienter ses efforts dans divers domaines comme la prévention et le contrôle des maladies animales transfrontalières comme la peste des petits ruminants (PPR), la préservation de la biodiversité, l’amélioration du potentiel génétique des races locales (chèvres et moutons), le renforcement des capacités des organisations de producteurs et coopératives.
Les interventions devraient permettre de toucher directement 100 000 ménages répartis dans 7 pays de la région que sont l’Éthiopie, le Kenya, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, la Tanzanie et l’Ouganda.
« Nous saluons ce programme qui vient à point nommé dans la région dont les pâturages font face à l’augmentation de l’incidence et de la sévérité des chocs climatiques et à la dégradation progressive des ressources naturelles, ce qui menace le mode de vie agropastoral », a indiqué Rein Paulsen, directeur FAO au Bureau des urgences et de la résilience.
Selon les données de l’organisme onusien, la région a perdu 13 millions de têtes de bétail entre la fin 2020 et le début 2024 en raison de la hausse de la fréquence et de l’intensité des sécheresses qui ont affecté les pâturages. Pour rappel, l’élevage fournit des revenus directs et indirects pour 250 millions de personnes en Afrique de l’Est, d’après la FAO.