L’Ethiopie a décrété trois jours de deuil national à partir de samedi après la catastrophe de Kencho Shacha Gozdi, où un glissement de terrain consécutif à des fortes pluies a fait au moins 257 morts dans une zone reculée du sud du pays.
Sur place, alors que l’aide commence à arriver, les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver les corps engloutis sous des torrents de glaise rouge lundi dernier, tandis que les survivants désemparés enterrent leurs proches tués dans la catastrophe.
C’est le glissement de terrain le plus meurtrier jamais enregistré dans ce pays de la Corne de l’Afrique, avec un bilan qui s’élevait jeudi à au moins 257 morts selon l’agence humanitaire de l’ONU (OCHA), citant les autorités locales, mais susceptible de grimper à 500 morts, selon la même source.
« La Chambre des représentants du peuple a annoncé un deuil national de trois jours pour les personnes qui ont perdu la vie dans le glissement de terrain », a annoncé le Parlement éthiopien.
Cela permettra « de réconforter les proches et tout le peuple de notre pays », a-t-il ajouté dans un communiqué retransmis par la radio-télévision éthiopienne.
Sur place, l’aide humanitaire et à la reconstruction « sont bien en engagées », a précisé l’organisme éthiopien chargé de la protection, et une structure de coordination des secours a été mise en place, et 6.000 personnes doivent être relogées.
Selon l’OCHA, plus de 15.000 personnes doivent être évacuées en raison du risque de nouveaux glissements de terrain, dont de jeunes enfants et des milliers de femmes enceintes ou jeunes mamans. L’aide a commencé à arriver, a-t-il indiqué, notamment quatre camions de la Croix-Rouge éthiopienne.
La plupart des victimes ont été ensevelies lorsqu’elles se sont précipitées pour porter secours et aider après un premier glissement de terrain consécutif à de fortes pluies tombées dimanche dans la région située à environ 480 kilomètres de la capitale Addis-Abeba.
Les messages de condoléances ont afflué, notamment de l’Union africaine, du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et du chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lui-même Ethiopien.
L’Ethiopie est le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique et souvent touché par des catastrophes liées au climat.
Plus de 21 millions de personnes, soit environ 18% de la population dépendent en temps normal de l’aide humanitaire en raison de conflits, d’inondations ou de sécheresses.