Les allégations selon lesquelles il y a une volonté de suppression des lignes de minibus desservant les voies de circulation générale du Brt sont fausses. C’est en substance ce qu’a fait savoir le Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud) dans un communiqué, tout en soutenant que «les procédures les plus rigoureuses en termes de concertation et d’engagement des parties prenantes ont été suivies».
Le Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud) nie la volonté prêtée aux autorités en charge du transport concernant la suppression des lignes de minibus desservant les voies de circulation générale du Brt. Dans un communiqué, cette structure a formellement démenti certains opérateurs de l’Aftu en rappelant que depuis «la libération des emprises du projet Brt jusqu’à sa mise en exploitation, les procédures les plus rigoureuses en termes de concertation et d’engagement des parties prenantes ont été suivies». Poursuivant ses explications, la structure de gestion du système de transport rappelle qu’«un protocole d’accord a été signé avec les opérateurs locaux, avant même le démarrage des travaux, sur la nécessité de réorganiser le réseau du transport collectif à Dakar». D’après le Cetud, «cette restructuration des lignes, un exercice classique dans le cadre de l’introduction des transports de masse, répond aux exigences de fluidification du trafic automobile, de recherche de complémentarité avec les autres modes de transport et d’extension du réseau vers des territoires moins desservis». Faisant savoir que la transparence a été respectée, les auteurs du communiqué soulignent que sur «les faits, un cadre de concertation a été mis en place et a permis de trouver un accord sur la création de 14 nouvelles lignes, ainsi que la modification d’itinéraires de 11 lignes sur un total de 73 pour les Gie de l’Aftu et 8 lignes à repositionner sur un total de 38 pour l’opérateur Dakar Dem Dikk».
Par ailleurs, il est noté dans le communiqué que «la première phase du projet de restructuration du réseau de transport en commun de Dakar (Rtc), lancée le 30 mai 2024 avec un investissement de 268 milliards de F Cfa, permettra, en fin 2026, de renforcer en qualité et en quantité le réseau des opérateurs locaux avec la mise en service de 14 lignes supplémentaires desservies par 400 autobus sobres en carbone, avec les infrastructures et équipements nécessaires».
Le Cetud, qui a tenu à faire ces précisions, invite ainsi «les opérateurs de l’Aftu à plus de responsabilité et de concertation interne pour la bonne gestion des lignes de transport qui leur sont confiées». Et d’indiquer : «Dans la transparence et le sens élevé de la redevabilité, cette responsabilité les engage notamment à tenir les assemblées générales des Gie pour la désignation de représentants légitimes, à finaliser le processus de contractualisation avec leur personnel et à se conformer aux prescriptions contenues dans les conventions d’exploitation, y compris le respect des tarifs applicables pour l’intérêt exclusif des usagers du service de transport public.» En outre, le Cetud, autorité organisatrice de la mobilité urbaine, assure que conformément à ses missions, il «continuera à œuvrer inlassablement et de manière inclusive à l’amélioration durable des conditions de déplacement des populations».