Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a assuré, vendredi, que son département va défendre le projet de création d’un Ordre national des sage-femmes, afin de mieux garantir l’encadrement de cette profession, informe APS.
‘’L’Association nationale des sage-femmes est en train de constituer le dossier qui est assez avancé, il ne reste qu’à les aider à avoir un décret qui sera du ressort du président de la République. Et le ministère va défendre ce projet”, a déclaré Ibrahima Sy.
Il prenait part aux 8e journées scientifiques des sages femmes dont le thème est ”Les sage-femmes : une solution vitale pour le climat’’.
Selon lui, le ministère ”est engagé à aider toutes les corporations à avoir une réglementation (…)”.
Rappelant que la pratique de la médecine doit être ‘’encadrée’’, il a relevé que dans cette pratique, ”on a tout ce qui est accouchement, tout ce qui est en relation avec la science obstétricale, il faut que cela soit bien maitrisé”.
Parlant du thème de ces journées, Ibrahima Sy a indiqué que les ‘’changements climatiques peuvent avoir des conséquences significatives sur la santé des enfants de moins de 5 ans en termes de déshydratation, coups de chaleur, infections, troubles du sommeil, problèmes respiratoires, dermatologiques, nutritionnels’’.
Sur la base de ces constats, il a estimé que la survie et la bonne santé des femmes, des nouveau-nés, des enfants et des adolescents est ”un important facteur de développement’’. Selon lui, la surveillance, la prévention et la gestion des impacts du changement climatique requièrent ‘’une grande attention’’.
‘’En agissant de manière concertée et proactive, nous pouvons atténuer ces impacts’’, a-t-il dit en rappelant la responsabilité de protéger les plus vulnérables afin d’accélérer la lutte contre les décès évitables, ”un engagement de notre gouvernement dans le cadre de l’atteinte des ODD en 2030”.
M. Sy a informé que son ministère ”a procédé récemment à l’évaluation rapide de l’état de préparation de la mise en œuvre de son dispositif minimum d’urgences/santé sexuelle et reproductive suivie de l’élaboration d’un plan d’action en cours de mise en œuvre’’.
Pour sa part, la présidente de l’Association nationale de sage-femmes, Bigué Ba Mbodj, a souligné que toute profession a besoin d’être ‘’réglementée’’.
‘’Il faut que les populations soient rassurées”, a t-elle dit, estimant que la patiente doit être rassurée que la personne portant le titre de sage-femme ”a les qualités nécessaires et la légalité de pouvoir faire ce travail”.
D’après Mme Mbodj, l’Ordre permettra d’inciter et d’exiger un renforcement de compétences continu pour les sage-femmes. ‘’L’Ordre va exiger aux sage-femmes de s’auto former, qu’elles aillent vers l’information parce que la science évolue et elles s’occupent de plusieurs vies”, a t-elle soutenu, concluant: ”Nous avons l’obligation d’offrir aux communautés les meilleurs soins possibles”.