Selon les informations livrées par l’APS, le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a officiellement lancé, vendredi à Dakar, les activités du Centre d’excellence pour la biodiversité et les écosystèmes en Afrique de l’ouest (CEBio-Eco/AO) dont l’objectif principal est promouvoir durablement les écosystèmes tout en contribuant au bien-être des populations.
‘’L’objectif principal de ce projet de Centre d’excellence est de contribuer à la gestion durable des écosystèmes en Afrique de l’Ouest mais également au bien-être des communautés locales’’, a déclaré M. Ngom, venu présider la cérémonie d’ouverture officielle de l’atelier marquant le lancement des activités dudit Centre.
Selon le ministre, ”ce centre est d’une très grande importance” dans la mesure où ”on note de plus en plus une érosion sans précédent de la biodiversité, une érosion qui est due souvent à la fragmentation des habitats et du déboisement des forêts’’.
‘’Aujourd’hui à l’échelle mondiale, beaucoup d’espèces sont menacées de disparition d’où l’importance de ce Centre d’excellence qui va servir d’outil de partage d’informations qui constitueront un levier pour faciliter la prise de décision des pouvoirs publics’’, a-t-il-indiqué.
Le ministre a précisé par ailleurs que ce projet de centre d’excellence pour la biodiversité et des écosystèmes d’ Afrique de l’Ouest est une continuité de ce qui a été fait par ”l’Observatoire pour la biodiversité des aires protégées en Afrique de l’Ouest (2019-2024), financé également par de l’Union européenne”.
Participant au lancement des activités du Centre, l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, Jean Marc Pisani a relevé ”qu’un million d’espèces animales et végétales seront menacées d’extinction dans les prochaines décennies, d’après le dernier rapport de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques”.
Selon le diplomate, ‘’ce phonème qui s’accélère n’est pourtant pas irréversible mais demande des mesures et des ambitions bien supérieurs à tout ce qui a été fait jusque-là’’.
‘’Nous sommes heureux de poursuivre nos efforts et d’être à vos côtés pour poursuivre cette aventure à travers ce nouveau programme de centres régionaux d’excellence pour la biodiversité et les écosystèmes’’, a-t-il-dit.
‘’Il s’agit d’un programme phare de l’Union européenne pour la transition verte à travers la promotion de la digitalisation des sciences, de la technologie et de l’innovation en Afrique de subsaharienne’’, a-t-il-expliqué, précisant que ce programme couvre les secteurs de la biodiversité, des océans, de l’agroforesterie, de l’eau, de la réduction des risques de catastrophes naturelles et de l’énergie.
Ce projet de Centre d’excellence regroupe les 15 pays de la CEDEAO et la Mauritanie sur un financement de l’UE pour un montant de 8 millions d’euros (5.246.017.675 F CFA) dont 5 millions d’euros (3.278.761.047 F. CFA) pour la mise en œuvre et 3 millions d’euros (1.967.256.628 F CFA) pour la coordination des trois centres d’excellence sur la biodiversité qui se trouvent en Afrique de l’Ouest en Afrique Centrale et Australe.
Prévue pour une durée de 4 ans (48 mois), le projet vise à soutenir la prise de décision environnementale pour une amélioration durable de la gestion des écosystèmes dans les 16 pays concernés.
Mis en place dans le cadre du programme Biopama II (2019-2024), il vise à promouvoir, entre autres, une meilleure utilisation des connaissances et données scientifiques afin de soutenir les politiques et le processus décisionnels relatifs à la conservation de la biodiversité et à la valorisation durable des aires marines protégées dans la sous région.