À la page 5 de son document faisant le bilan des 100 premiers jours de son mandat, le Gouvernement met en avant une «performance exceptionnelle» dans le recouvrement des recettes au cours des quatre premiers mois de l’année 2024.
Parlons maintenant des chiffres.
À fin avril 2024, il est fait état dans le document que les recettes budgétaires ont augmenté de 39 milliards par rapport à Avril 2023, soit une hausse de 3,6%. Cependant, il serait intéressant de noter qu’à la même période de l’année précédente (Avril 2023), cette augmentation était de 140 milliards, soit une hausse de 14,7% en glissement annuel.
Certains pourraient argumenter que le contexte était différent en 2024 en raison des élections, comme indiqué dans le document. Pourtant, en Avril 2019, dans un contexte similaire, les recettes budgétaires avaient augmenté de 70,8 milliards à fin Avril, soit une hausse de 11,6% en glissement annuel.
En résumé :
- Avril 2019 : Hausse des recettes de 70,8 milliards, soit 11,6%.
- Avril 2023 : Hausse des recettes de 140 milliards, soit 14,7%.
- Avril 2024 : Malgré le matraquage fiscal sur fond de populisme taxable, on a juste noté une faible hausse des recettes de 39 milliards, soit 3,6%.
Toutes ces données sont disponibles sur le site du Gouvernement, accessibles par une recherche sur Google.
Cette «performance», bien que certains pourraient penser qu’elle aurait pu être attribuée à l’ancien régime, est explicitement associée aux nouvelles autorités dans le document-bilan, et est ainsi adjugée à Diomaye, ils ont peut être eu tort comme c’est le cas avec les réalisations dans les autres secteurs.
Bismark nous a demandé de s’opposer par les idées, résilience alors face aux insultes.
Bon Jeudi !
Papa Malick NDOUR, Économiste et ancien Ministre