Le Président Diomaye Faye n’a pas encore tranché sur la composition du Csm, notamment la présence du chef de l’Etat et du ministre de la Justice en son sein. Si la question divise, il a décidé de poursuivre la réflexion en continuant à recevoir d’autres contributions ou propositions à ce propos.
Sortie ou pas du président de la République du Conseil supérieur de la Magistrature ? Comme lors de la remise officielle du rapport sur les Assises de la Justice, le Président Diomaye Faye a décidé de poursuivre la réflexion sur la question. En Conseil des ministres hier, il a annoncé à nouveau «sa disponibilité à recevoir encore toute contribution ou proposition pertinente relative à la réforme du Conseil supérieur de la Magistrature, concernant notamment l’élargissement de ses membres aux acteurs n’appartenant pas au corps des magistrats et la problématique de la présence dans l’instance du président de la République et du ministre de la Justice». Pourquoi une telle hésitation alors que sa position était tranchée sur la question avant son accession au pouvoir ? En tout cas, la question divise les acteurs de la scène judiciaire. Même les Assises n’ont pas réussi à trouver un consensus à ce propos…
Pour l’instant, le régime n’a pas donné d’échéancier pour l’entrée en vigueur de ces réformes, même s’il a rappelé qu’il a «marqué son accord de principe sur les recommandations consensuelles des Assises de la Justice consignées dans le rapport». Par contre, il a demandé au Premier ministre, au ministre de la Justice et aux ministres concernés, «de lui proposer un calendrier de mise en œuvre des réformes du secteur de la Justice en droite ligne du programme législatif du gouvernement». «Cet agenda législatif doit viser notamment la révision de la Constitution et des codes spécifiques», rappelle Diomaye.
Déclaration de patrimoine du Président : La publication attendue
Pour l’instant, le Président Faye veut savoir les «coûts et impacts financiers des réformes proposées en vue d’apprécier l’opportunité de leur priorisation dans la programmation budgétaire». Le pari ? C’est «d’asseoir un Etat de Droit, une République exemplaire et une Nation solidaire à travers des institutions fortes et une Justice crédible qui agrée le Peuple sénégalais au nom duquel elle est rendue», et mettre en place une Justice en «conformité avec les valeurs de notre société, notre culture et nos croyances».