Avec le chef de la junte au Gabon, Oligui Nguema, il est l’un des derniers chefs d’états Africains à subir les foudres des milieux anti-Français en vogue sur le continent. Arrivé à Paris pour prendre part aux travaux du Forum Mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales, le numéro 1 Sénégalais, Bassirou Diomaye Faye a été reçu ce Jeudi en audience par son homologue Français, Emmanuel Macron en marge de cette rencontre internationale.
Il s’agissait pour les deux hommes de “donner une nouvelle impulsion au partenariat” bilatéral entre leurs deux pays selon le communiqué conjoint qui a sanctionné ce premier vis-à-vis.
Signe de la volonté de l’exécutif Sénégalais de renforcer les liens avec Paris, les deux dirigeants “sont convenus de renforcer les projets structurants dans divers secteurs dont la transition énergétique, la santé, la formation professionnelle, la production locale de vaccins et l’agriculture”, poursuit le communiqué.
Pour la vague anti-Française en effervescence sur les réseaux sociaux avec l’irruption de putschistes pro-Russes dans le Sahel, ce geste du successeur de Macky Sall, aux affaires à Dakar depuis le 02 Avril dernier, est une véritable gifle. Nombreux étaient les adeptes du néo-colonialisme Russe sur le continent qui espéraient une contagion systématique du régime du PASTEF dans la fièvre anti-Française.
Retrait de la CEDEAO, rupture d’avec l’UEMOA, départ sur fond de polémique de l’armée Française, resserrement des liens diplomatiques avec la Russie… la longue liste des attentes des partisans de l’hégémonie Russe en Afrique n’a probablement pas fini d’être déçue. Avec la dynamique diplomatique amorcée par Bassirou Diomaye Faye, l’élargissement de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) au Sénégal tourne à la désillusion. Loin des ambitions des chantres du colonialisme Russe, le Sénégal pourtant dirigé par le binôme Faye-Sonko semble plus enclin à l’instar du Gabonais, Brice Oligui Nguema, à s’inscrire dans la continuité réaliste d’un rééquilibrage objectif des relations bilatérales avec l’ex puissance coloniale.
Comme l’indiquait encore le communiqué conjoint produit à l’issue de la rencontre de ce 20 Juin à l’Elysée, Emmanuel Macron et Bassirou Diomaye Faye ont réaffirmé leur attachement à œuvrer en faveur d’un “respect mutuel, un partenariat équilibré au service des intérêts réciproques des deux peuples”.