A l’instar de la Communauté internationale, la Journée internationale de la famille, «différée en raison de contraintes d’agenda», a été célébrée au Sénégal vendredi dernier, sous l’égide de la ministre de la Famille et des solidarités, Maïmouna Dièye, informe nos confrères du journal le QUOTIDIEN. A cette occasion, la ministre a appelé à faire des familles et les différents individus qui la composent, des agents du changement dans le combat contre le réchauffement climatique.
Le Sénégal a célébré, vendredi dernier, la Journée internationale de la famille, mais de manière «différée en raison de contraintes d’agenda», selon Maïmouna Dièye, la nouvelle ministre de la Famille et des solidarités. Maïmouna Dièye, dans son allocution, a souligné l’importance de cette célébration dont le thème est «Famille et action climatique», pour aborder les enjeux cruciaux touchant les familles. «Cette journée nous offre l’opportunité de mieux nous imprégner des questions qui interpellent les familles et d’encourager la mise en œuvre des initiatives qui visent en définitive à promouvoir l’épanouissement, la prospérité et la productivité au sein de nos familles», déclare Maïmouna Dièye.
Elle a insisté sur la nécessité de lutter contre toutes les menaces pouvant compromettre l’avenir des générations futures, notamment le réchauffement climatique. «Dans cette quête d’un mieux-être pour nos familles, nous devons éliminer toute menace pouvant hypothéquer l’avenir des générations futures. Et parmi ces obstacles, il y a le réchauffement climatique qui, avec son lot d’événements météorologiques extrêmes tels que la sécheresse, les inondations et les vagues de chaleur ou de froid, affecte considérablement la santé et la qualité de vie des familles», a-t-elle expliqué.
Selon Maïmouna Dièye, le thème «Famille et action climatique» souligne l’importance de s’attaquer aux effets du changement climatique qui augmentent la vulnérabilité des familles. En ce sens, elle a appelé à faire des familles et des différents individus qui la composent, des agents du changement dans la lutte contre le changement climatique. «Les familles sont certes victimes du changement climatique, mais elles peuvent jouer un rôle décisif dans la gestion des ressources naturelles. La famille est la première cellule chargée de forger les individus, hommes comme femmes, en les pétrissant des valeurs qui guideront leurs comportements», a-t-elle lancé, tout en mettant l’accent sur le rôle crucial des femmes dans cette dynamique.
«Les parents, et en particulier nous, les femmes, qui tenons les foyers et intervenons principalement dans l’éducation des enfants, peuvent agir en faveur de la promotion de pratiques durables et sensibles au climat, notamment en matière de consommation d’eau et d’électricité, de gestion des déchets et de reboisement», a-t-elle laissé entendre. Cependant, cette cérémonie a été également l’occasion pour la ministre de procéder au lancement du processus d’élaboration d’un document de politique nationale de la famille, «catalyseur de plusieurs interventions en faveur des familles».
Ce document définira les objectifs, les principes et les mesures concrètes à prendre pour soutenir les familles et favoriser leur bien-être. «Le document de politique nationale de la famille reflètera notre conception de la famille qui tire son origine de notre histoire, de notre culture et de nos croyances respectives», explique Maïmouna Dièye, qui appelle à une collaboration avec les partenaires au développement et les organisations de la Société civile pour améliorer la qualité de vie des familles sénégalaises.
«Les défis sont grands et les attentes des populations urgentes, mais je demeure convaincue, connaissant votre engagement et votre passion pour les causes justes et légitimes, que nous allons réussir», affirme-t-elle, tout en annonçant une réforme agraire visant à sécuriser les droits fonciers, les exploitations familiales et les investissements privés. «Un soutien accru sera apporté aux personnes handicapées, aux personnes âgées et aux familles vulnérables, notamment celles vivant dans les quartiers défavorisés et les villages enclavés», a-t-elle conclu.