Des jeunes de Kidira, au Sénégal, et de Diboli, au Mali, ont invité les autorités des deux pays à œuvrer pour préserver la Falémé, affluent le plus important du fleuve Sénégal et frontière naturelle entre les deux Etats, confronté aux effets néfastes des produits chimiques utilisés dans l’orpaillage clandestin.
Réunis à Kidira, à la frontière entre le Sénégal et le Mali, lors d’une journée de plaidoyer pour la sauvegarde et la protection de la Falémé, ils ont appelé ”les dirigeants des deux pays, à trouver des solutions urgentes à la dégradation de l’écosystème de la Falémé”.
‘‘Nous appelons les deux chefs d’Etat du Sénégal et du Mali, à trouver des solutions urgentes et prendre des mesures adéquates pour la sauvegarde de la Falémé, un cour d’eau vital qu’on partage ensemble’’ , a lancé Ibrahima Diallo, un des initiateurs de la journée.
”La Falémé, a-t-il déploré, est entrain de perdre ses fonctions écosystémiques à cause de la forte présence de produits toxiques, dans ses eaux” .
‘‘Le poisson, a-t-il dit, est rare dans les eaux de la Falémé. L’irrigation agricole ne se fait plus avec l’eau du fleuve et les animaux n’y boivent plus”, a-t-il relevé.
Les agriculteurs, pêcheurs et éleveurs des deux rives sont tous au chômage, a-t-il encore déploré, appelant à ”mettre un terme” à l’orpaillage clandestin et à un ”arrêt immédiat” de tout usage de produits chimiques dans les eaux de l’affluent.
L’eau de la Falémé, autrefois buvable, est aujourd’hui polluée par des produits chimiques tels que le cyanure et le mercure, utilisés dans l’orpaillage clandestin, une activité destructrice de l’environnement, selon un document remis à la presse.
Madou Ndao, président des jeunes de la commune de Kidira, a expliqué que cette journée de mobilisation à pour but ”la préservation et protection”, de cet affluent, seul point d’eau qui existe entre le Mali et le Sénégal.
”La jeunesse sénégalaise et malienne, s’est serrée la main pour dire non à la destruction de la Falémé, pour dire non à l’orpaillage clandestin qui sévit au niveau de ce cours d’eau’’, a salué M. Ndao.
Le maire de Diboli, dans la commune de Kayes, située à seulement 0,6 km de la frontière Mali-Sénégal, le représentant du maire de Kidira, des agriculteurs, pêcheurs, éleveurs et chasseurs des localités frontalières aux deux pays ont participé à cet événement