Son statut de continent avec la jeunesse la plus nombreuse et le plus de marge de développement place l’Afrique en position d’exploiter l’IA pour stimuler sa croissance économique. Le continent a néanmoins besoin d’appuis d’experts pour une utilisation adéquate de la technologie.
Après le Forum de développement et de coopération Internet Chine – Afrique tenu en début de mois à Xiamen en Chine, l’Administration chinoise du cyberespace (CAC) a fait état de sa volonté de partenariat avec le continent africain dans le domaine de l’IA.
Les domaines visés incluent l’application de l’intelligence artificielle dans les universités et instituts de recherche scientifique des deux régions, ainsi que le développement technologique et la recherche dans des secteurs comme la cybersécurité, la médecine, la gestion urbaine, l’éducation, l’agriculture, etc. Il s’agira aussi de renforcer des capacités, de développer des infrastructures numériques et d’échanger des talents.
Cette déclaration arrive alors qu’a lieu un débat sur les opportunités présentées par l’IA pour l’Afrique, et sur la teneur des politiques à mettre en place pour en garder le contrôle. Le groupe de réflexion américain Brookings Institution analyse que seulement 7 pays africains disposent déjà d’une stratégie nationale concrète en la matière, sans toutefois avoir établi de réglementation formelle.
L’expérience de la Chine, qui est déjà notablement avancée sur ce segment, devrait servir à l’Afrique pour implémenter les infrastructures adaptées pour exploiter le gros potentiel de l’IA et accélérer son développement. Le rapport ‘’Annual Global CEO Survey’’ du cabinet PwC révèle que l’intelligence artificielle a la capacité de contribuer à hauteur de 15 700 milliards USD à l’économie mondiale d’ici 2030, avec 1 200 milliards USD possiblement générés en Afrique.
Cela représenterait une hausse de 5,6% du PIB africain d’ici 2030.