VIVONS EN SENEGALAIS HEUREUX.Tout d’abord, nous sommes heureux d’adresser nos chaleureuses félicitations à Son Excellence M. BASSIROU DIOMAYE DIAKHAR FAYE, 5ème Président élu du Sénégal, suite à sa victoire éclatante et mémorable à élection présidentielle de ce 24 mars 2024.
J’y ajoute mes vœux les meilleurs de bien-être et de réussite dans l’exercice de ses éminentes charges au service du grand et vaillant peuple souverain du Sénégal qui a su démontrer, encore une fois de la plus belle des manières, son ancrage à la Démocratie , à ses valeurs et principes.
Nous ne sommes pas de ceux ou de celles qui subissent l’aliénation, ou la politique d’assimilation, qui voient et regardent toujours les choses par des lunettes à la française, qui doivent être extravertis pour que les choses marchent bien au Sénégal. Il nous faut déconstruire systématiquement une certaine manière de voir en dehors de nos codes, influencée par la politique d’acculturation et d’aliénation française.
Dès lors que le colon français a réussi à nous imposer sa langue, comme support de sa culture et de sa civilisation avec comme corolaires : l’arrogance, l’orgueil, les fausses prétentions et la posture condescendante. Tout élément en opposition avec la nature du Président africain, de surcroît, sénégalais pétri dans ses valeurs endogènes.
Dites-moi l’école d’où le Président Macky SALL et ceux qui l’ont précédé à la tête de la Magistrature suprême sont sortis après avoir suivi des cours en art oratoire, afin de mieux diriger ce pays qu’est le Sénégal ? C’est toujours avec les mêmes œillères françaises que vous analysez les questions qui se posent à nous, Sénégalais et Africains.
Le Président nouvellement élu du Sénégal, avec une intelligence morale et sociale, était droit dans ses bottes et tout à fait à l’aise. Ceux qui sont inquiets et doivent naturellement l’être, pour son discours d’hier, ceux- là sont ceux qui se sentent morveux et éventuellement, déjà, condamnés par une décision de justice qui n’avait pas pris effet ou qui savent bien en âme et conscience, qu’ils seront visés à cause des forfaitures et des actes de corruption avérés commis contre le Sénégal.
Pour ces derniers, tout discours structurant, est un discours qui n’aborde pas la reddition des comptes ou la lutte contre la corruption. Mais dès lors que le discours est jugé menaçant contre leurs intérêts, ce discours devient déstructuré et déstructurant, plein d’erreurs, d’hésitations, de répétitions, ou de lapsus. C’est un jugement de valeurs à la française que de vouloir souligner ses « limites langagières ». Sa « posture penchée » sur son côté gauche, son port vestimentaire (costume et chemise pas taillés sur mesure), ne l’empêcheront pas de gouverner efficacement et de manière efficiente le Sénégal, avec un ‘’Anango’’, un ‘’Sabador’’ ou un ‘’Nietti abdou’’, et ou un ‘’Thiaya’’ puisés de notre code vestimentaire inspiré par notre très riche trésor artistique et esthétique sans complexe ni faiblesse.
Afin que nous ne perdions pas du temps sur les sujets qui vont nous empêcher de voir les écueils qui sont devant nous dont le plus ardu sera la France /Afrique qui va voir pour la première fois au Sénégal un élu qui n’a pas fait une ‘’virée’’ à Paris, capital de France pour prendre des orientations ou des commandements. Le peuple résilient sénégalais restera concentré pour le développement mais également prudent et vigilant pour parer à toute action d’intrigue de connivence avec le diable pour saboter la bonne marche ascendante du Sénégal.
La plupart de ceux qu’on considérait comme des Intellectuels et lettrés en français, qui manient bien la langue de Molière, et savent bien assortir, costume, cravate et souliers à la française, n’ont- ils pas démontré leur inefficacité dans la gestion rigoureuse de nos deniers publics ? Ils n’ont pas réussi par une bonne gouvernance sobre et vertueuse, de réaliser les aspirations du grand et vaillant peuple sénégalais.
L’essentiel est qu’il nous faut des dirigeants véridiques et justes qui savent traduire leurs discours en actes et non en prose digne d’un produit des « grandes écoles de formation de Président de la République » ou d’instituts de formation d’art oratoire comme vous l’indiquez. Depuis les Indépendances, nos dirigeants ont peu agi pour l’intérêt du peuple. Ils ont toujours adopté la même posture que leurs prédécesseurs maîtres colons au détriment du noble peuple sénégalais.
Ils excellaient beaucoup dans l’art de parler matin et soir, justement ce que vous vouliez même que le nouveau Président élu fasse pour respecter la traduction des beaux parleurs. Les préoccupations du nouveau Président élu et les attentes de la majorité des sénégalais, c’est de faire en sorte que les urgences et les priorités soient rapidement inscrites sur la feuille de route qui vient d’être déclinée autour de la réconciliation nationale, la reconstruction des bases de notre vivre ensemble, la refondation des institutions et l’allègement sensible du coût de la vie, soit mis en œuvre sans tarder pour soulager la souffrance du résilient peuple sénégalais qui vient d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire politique du Sénégal pour de bon, avec l’avènement de M. BASSIROU DIOMAYE DIAKHAR FAYE comme 5ème Président de la République du Sénégal.
Ce peuple résilient exige une refondation profonde de la nation sénégalaise et les bases sur lesquelles repose l’Etat Jacobin Sénégalais calqué sur le modèle français laïc et anticléricale, pour plus de souveraineté politique et économique qui garantirait le développement de l’éducation et la culture, mais également par l’enseignement de nos langues nationales avec un modèle d’éducation basé sur nos valeurs socio-culturelles et religieuses, pour s’émanciper davantage de la tutelle française et leur programmation progressive et définitive pour la substitution de la langue française au Sénégal par nos langues locales.
Le modèle français importé est devenu caduc et périmé, il ne peut plus marcher dans le Sénégal de 2024. Mais, pour la concrétisation de nos sublimes objectifs, il faudra changer les mentalités et les comportements, y compris la relation du Sénégalais avec le travail…, en combattant l’oisiveté, l’inaction, et la culture du » Took Muy Dokh AK Tappalé » sous toutes ses formes et réveiller les masses sur les véritables enjeux de l’heure, tout en éveillant les consciences pour une véritable renaissance culturelle, intellectuelle, sociale, religieuse et citoyenne du Sénégal.
Vive le Sénégal !
Cheikh Chérif MBALLO,
Chercheur- Directeur du Centre Islamique de Recherche et de Documentation (CIRED).