Depuis plusieurs mois, le cuivre se négociait à moins de 9 000 dollars la tonne. Le prix du métal rouge est en hausse, notamment car la Zambie fait face à une crise de l’électricité due au phénomène El Niño, avec des perturbations potentielles sur le fonctionnement des mines de cuivre.
Le prix du cuivre a franchi la barre des 9 000 dollars la tonne vendredi 15 mars sur le London Metal Exchange, atteignant ainsi son plus haut niveau depuis 11 mois. Le métal rouge est en hausse, sur fond d’inquiétudes quant à l’offre en Amérique du Sud et en Afrique.
Selon les analystes de Macquarie, le marché du cuivre, aussi bien les concentrés que le métal raffiné, devrait enregistrer un déficit en 2024. Entre la fermeture fin 2023 de la mine de cuivre Cobre Panama qui représentait 1,5 % de l’offre mondiale et la potentielle baisse de la production en Zambie, en raison de perturbations dans l’approvisionnement électrique, la production mondiale pourrait ne pas satisfaire une demande en hausse. Macquarie s’attend donc à voir les prix progresser, avec un pic à 9 500 dollars la tonne d’ici le troisième trimestre 2024.
Notons qu’au-delà des fluctuations actuelles, la hausse des prix du cuivre à moyen et long terme fait consensus auprès des analystes. Citibank évoque notamment un prix de 15 000 dollars la tonne pour le métal rouge d’ici 2025, en raison de la demande croissante du cuivre dans les secteurs liés à la transition énergétique. La situation actuelle et les perspectives favorables devraient être bien accueillies dans plusieurs pays africains, dont la RDC et la Zambie, les deux premiers producteurs du continent.