Le recul marqué du nombre de travailleurs chinois en Afrique s’explique essentiellement par l’assèchement des financements des projets d’infrastructures sur le continent et des raisons de santé liées à la pandémie du coronavirus.
Le nombre de travailleurs chinois en Afrique est passé de 263 000 en 2015 à 93 000 en 2021, enregistrant ainsi une baisse de 64% durant cette période, selon un rapport publié fin février dernier par le Fonds monétaire international (FMI).
Intitulé « Navigating the EvolvingLandscape between China and Africa’s Economic Engagements », le rapport précise que ces chiffres ne concernent que les ressortissants chinois envoyés pour travailler dans le cadre de contrats de construction remportés par des entreprises chinoises en Afrique et les travailleurs chinois envoyés pour travailler pour des entreprises locales sur le continent. Ils n’incluent pas les migrants informels tels que les commerçants qui travaillent pour leur propre compte et les investisseurs.
La forte baisse des travailleurs chinois sur le continent s’explique essentiellement par l’assèchement des financements des projets d’infrastructures en Afrique où de nombreux pays sont surendettés et incapables d’emprunter davantage, ainsi que les raisons de santé et les restrictions de voyages liées à la pandémie de covid-19.
Le rapport indique également que cinq pays africains accueillaient ensemble 52% des travailleurs chinois installés sur le continent en 2019, en l’occurrence l’Algérie, l’Angola, le Nigeria, la Zambie et le Kenya. L’Algérie concentrait, à elle seule, près de 25% du nombre total de ces travailleurs.