« Talatay Nder » en hommage du sacrifice suprême des femmes de Nder.
En effet, Il y a 195 ans, le mardi 7 mars 1820, le Walo vécut l’une des épisodes les plus tragiques de son histoire avec le sacrifice des femmes de Nder qui ont préféré se brûler vives que de devenir captives des maures.
L’histoire du village est marquée par une tragédie. En novembre 1819 les femmes de Nder, à bout de résistance, s’immolèrent collectivement plutôt que de tomber entre les mains des esclavagistes maures et Toucouleurs.
L’histoire de l’Afrique est riche de hauts faits et d’actes héroïques. Mais pour les Sénégalais, « Talata Nder », signifie le « Mardi de Nder », est resté dans les mémoires comme l’un des épisodes les plus tragiques de leur passé.
En ce fameux Mardi, les femmes du village de Nder, capitale de l’empire du Walo au XIXe siècle, se sacrifièrent collectivement pour ne pas être réduites à l’esclavage par leurs ennemis. Ces faits se déroulèrent en novembre 1819, sous le règne du brak (le souverain) Amar Mbodj.
A cette époque, le royaume du Walo appartenait à une région prospère du Sénégal. Son emplacement à l’embouchure du fleuve, ses conditions naturelles offraient à ses habitants, de paisibles cultivateurs, une vie des plus agréables. Un commerce florissant s’était établi de longue date avec les caravaniers maures, ainsi qu’avec les habitants de Ndar (actuel Saint-Louis), première capitale coloniale du Sénégal, ou ils écoulaient leurs denrées agricoles. Ces échanges fructueux faisant de Nder un village très actif.
Le fleuve Sénégal séparait le Walo de la Mauritanie, pays des Maures Trarza, un jour alliés, ennemis le lendemain, qui, périodiquement, venaient semer la désolation dans la contrée . En effet depuis l’installation des troupes Françaises à Saint-Louis, les Maures ne cessaient d’accentuer leur pression sur le Walo, qu’ils auraient bien voulu contrôler, afin d’empêcher la région de tomber sous la domination des Français.