L’affiche officielle réalisée pour la Semaine Sainte de Séville, en Espagne, a déclenché une vive polémique en raison de la représentation du Christ jugée « efféminée » par une partie des fidèles ultraconservateurs espagnols. Réalisée par l’artiste sévillan Salustiano García, l’affiche a été critiquée pour son caractère « sexualisé ».
Sélectionnée par l’organisation regroupant les confréries sévillanes participant aux processions annuelles de la Semaine Sainte, l’affiche a été qualifiée de « véritable honte et aberration » par l’Institut de politique sociale (Ipse), une organisation ultraconservatrice. Des critiques ont également émergé sur les réseaux sociaux, relayées par une association catholique ultraconservatrice et le parti d’extrême droite Vox à Séville.
Face à ces critiques, une pétition a été lancée sur Change.org, recueillant près de 10 000 signatures, appelant à défendre la « tradition » et la « ferveur religieuse » de Séville. L’artiste Salustiano García, déconcerté par la polémique, a assuré avoir créé l’œuvre dans un esprit de « profond respect » envers les croyants et a souligné l’utilisation de son fils comme modèle.
Les socialistes au pouvoir en Espagne ont dénoncé le caractère « homophobe et haineux » des attaques contre l’artiste, marquant ainsi une réaction politique à cette controverse artistique. Pour sa défense, l’artiste estime que « Pour voir de la sexualité dans mon Christ, il faut être malade ».