Apparemment, les Bongo ne sont pas au bout de leur peine. Les coups durs se multiplient pour ceux qui pendant près de 60 ans ont régné sur le Gabon.
Après que l’ex président gabonais Ali Bongo Ondimba soit renversé du pouvoir par des militaires avec à leur tête le général Brice Oligui Nguema, sa femme Sylvia Bongo et son fils Noureddin Bongo incarcérés, c’est au tour de sa sœur Pascaline Bongo de comparaître devant la justice française.
C’est un procès inédit qui débute ce lundi 29 janvier à Paris. En effet, Pascaline Bongo, fille de l’ancien président défunt, Omar Bongo et sœur du président déchu, Ali Bongo Ondimba comparaît ce jour devant le Tribunal judiciaire de Paris.
Poursuivie pour corruption passive d’un agent public étranger, elle est soupçonnée d’avoir réclamé 8 millions d’euros afin de faire jouer son statut de « sœur du président » ou encore de « proche du régime » pour permettre à la société française Egis Route de décrocher un marché public entre 2010 et 2011 au Gabon.
Habituellement très effacée, la fille aînée d’Omar Bongo se retrouve sous les feux des projecteurs. Son avocate a confirmé sa présence au tribunal.
Selon les accusations qui pèsent contre elle, Pascaline Bongo aurait accepté un « partenariat fictif » avec la société française Egis Route afin qu’elle aide l’entreprise à participer à la création de l’Agence nationale des grands travaux du Gabon.
Des accusations que la sœur d’Ali Bongo rejette totalement. Selon son avocate Me Corinne Dreyfus-Schmidt, sa cliente « n’a été en contact avec personne, il n’y a pas de contrat signé, aucun marché n’a été conclu et rien dans le dossier ne permet de dire qu’il y a eu une remise d’argent ».
« Rien ne tient dans ce dossier, le problème de compétence territoriale, les problèmes de prescription, les problèmes de qualification juridique… », a ajouté Corinne Dreyfus-Schmidt.
Pour l’avocate, il s’agit d’un non-sens juridique et d’un acharnement contre une personnalité noble.
Elle dénonce également « une attraction très forte de la justice française pour le nom Bongo ». Toutefois, Corinne Dreyfus-Schmidt se dit très sereine pour le procès.