Épaulé par le Mozambique et le Ghana avec lesquels il formait le groupe des «A3» au Conseil de sécurité des Nations Unies, le Gabon est parvenu à faire adopter une résolution jugée historique sur le financement des opérations de soutien à la paix menées par l’Union africaine dont il reste pourtant suspendu à ce jour en raison du coup d’État du 30 août dernier.
S’il est suspendu des instances de l’Union africaine depuis le coup d’État opéré par l’ensemble de ses forces de sécurité et de défense le 30 août dernier, le Gabon n’a pas pour autant laisser tomber sa mission de convaincre le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) de la nécessité d’accompagner davantage l’organisation panafricaine dans ses efforts pour le maintien de la paix sur le continent. Cette mission menée en compagnie du Mozambique et du Ghana avec lesquels il formait le groupe des «A3», représentants de l’Afrique, a finalement été accomplie le 21 décembre avec l’adoption de la Résolution 2719 (2023). Le CSNU s’est donc engagé à financer les opérations de soutien à la paix conduites par l’UA.
À quelques jours de la fin du mandat du Gabon au CSNU, les représentants de Libreville à l’ONU accueille «une résolution historique» qui, selon eux, est en phase avec le Nouvel agenda pour la paix de l’ONU. «C’est une victoire pour l’UA et les A3», se réjouit-elle sur le réseau social X (ex-Twitter).
Même satisfaction du côté du siège social de l’UA à Addis-Abeba, en Éthiopie, où l’on salue l’adoption de cette résolution. «Il s’agit d’un développement historique qui démontre le partenariat croissant entre l’Union africaine et l’ONU. Je félicite le 3A pour sa détermination à obtenir cette résolution», a réagi par le même canal Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’UA.