Plusieurs responsables américains, dont la représentante adjointe pour le commerce extérieur chargée des affaires africaines, ont plaidé ces derniers mois pour la révision du programme AGOA ou son remplacement par un nouvel accord commercial.
Les Etats-Unis et les pays d’Afrique subsaharienne ont conclu un accord préliminaire sur la prorogation du programme AGOA (African Growth and Opportunity Act), un régime de préférences commerciales accordé depuis l’an 2000 par les Etats-Unis à la région, pour une décennie supplémentaire, a annoncé le ministre sud-africain du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence, Ebrahim Patel, ce vendredi 12 janvier 2024.
« Nous sommes parvenus à un large accord sur la nécessité de prolonger le programme AGOA de dix ans, sous réserve de l’approbation du Congrès américain », a-t-il déclaré lors d’un forum commercial organisé en marge de la conférence politique annuelle du Congrès national africain (ANC, parti au pouvoir).
Lancé en mai 2000, le programme AGOA permet aux pays d’Afrique subsaharienne éligibles d’exporter plus de 1700 produits vers les Etats-Unis sans payer de droits de douane.
Chaque année, Washington actualise la liste des pays éligibles à l’AGOA, en fonction notamment de leur attachement à l’économie du marché, au respect de l’Etat de droit et aux politiques de lutte contre la pauvreté. Le dispositif prend aussi en considération les avancées ou les reculs démocratiques des pays concernés.
Plusieurs responsables américains, dont la représentante adjointe pour le commerce extérieur chargée des affaires africaines, Constance Hamilton, avaient plaidé ces derniers mois pour la révision des critères d’éligibilité au régime de préférences commerciales ou par son remplacement par un nouvel accord commercial.
Alors que le programme AGOA expirera en 2025, plusieurs pays africains ont cependant fait pression pour une prolongation anticipée de 10 ans « sans modification », afin de rassurer les entreprises et les nouveaux investisseurs. La reconduction du régime de préférences commerciales est également soutenue par plusieurs membres du Congrès américain, qui craignent que la révision du programme ne retarde ou ne fasse échouer son renouvellement.