Il n’y aura pas de bénédictions pour les couples homosexuels en Afrique. C’est en substance la décision rendue ce jeudi 11 janvier par le Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM).
Depuis le 18 décembre, date de l’annonce, par le Pape François, d’accorder la bénédiction hors liturgie aux couples homosexuels, les langues se délient en Afrique. Entre indignations et incompréhensions, les évêques de plusieurs pays africains sont montés au créneau pour prendre leur distance face à cette décision du souverain pontife.
Et comme c’était attendu, l’Afrique a fait connaître officiellement sa position. Dans une déclaration commune du Symposium des Conférence Episcopale d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) en date de ce jeudi 11 janvier, les conférences épiscopales d’Afrique ont unanimement écarté la possibilité de bénir dans les églises d’Afrique, des personnes de même sexe.
Réaffirmant leur communion avec leur Pape François, les conférences épiscopales d’Afrique estiment que les bénédictions extra-liturgiques proposées par la Déclaration Fiducia supplicans ne pourront pas se faire en Afrique sans s’exposer à des scandales. Elles rappellent que la doctrine de l’église sur le mariage et la sexualité reste inchangée.
« Pour cette raison, nous évêques d’Afrique, ne considérons pas comme approprié à l’Afrique de bénir les unions homosexuelles ou les couples de même sexe parce que, dans notre contexte, cela causerait une confusion et serait en contradiction directe l’éthos culturel des communautés africaines », peut-on lire dans la déclaration signé par le Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa et président du SCEAM.
Cette sortie vient mettre fin aux débats et réaffirme la position de l’Église catholique africaine sur l’épineuse problématique des mariages du même sexe.