« SOURCE LE QUOTIDIEN »
Le Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire du Sénégal (Saems) et le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen-secondaire (Cusems) menacent de paralyser le système scolaire en exigeant le respect des quelques points de l’accord signé par l’Etat avec les enseignants. Les deux entités ont annoncé le dépôt d’un préavis de grève conjointement pour obtenir le respect des engagements pris en 2022.
«Nous allons au sortir de ce Bureau exécutif national, procéder au dépôt immédiat d’un préavis de grève conjoint avec nos collègues du Cusems, pour que, ensemble, nous puissions engager le bras de fer et amener l’Etat du Sénégal à matérialiser l’ensemble des accords qui ont été signés, d’autant plus que notre vocation n’est rien d’autre que de lutter pour le progrès social du Sénégal», déclare El Hadji Malick Youm, Secrétaire général du Saems.
Il intervenait dans le cadre de la réunion du Bureau exécutif national du Saems qui s’est tenue hier. «L’objet de la réunion, c’est de procéder dans un premier temps, à l’évaluation de la mise en œuvre des accords. Parce que tout le monde a constaté que depuis la signature du protocole, donc en 2022, il y a eu des points sur lesquels quand même nous avons constaté un immobilisme total du gouvernement. Ce qui est inacceptable ! D’autant plus que ces points portent naturellement sur la carrière et sur les statuts. Sur le plan social, nous pensons que ce sont les points les plus importants. Parmi ces points, je peux citer déjà la question des décisionnaires qui est renvoyée aux calendes grecques», poursuit le Sg du Saems.
Pour lui, il y a la résurgence des lenteurs administratives dans le traitement des dossiers. «Vous y ajoutez également d’autres questions qui sont en train de plomber la carrière des enseignants, et c’est pourquoi nous avons décidé d’organiser la réunion du Bureau exécutif national pour procéder à un diagnostic sans complaisance de la mise en œuvre de ces protocoles qui ont été signés avec le gouvernement», explique-t-il.
Evidemment, l’on se dirige vers une année électorale avec la Présidentielle prévue le 25 février prochain avec son lot d’incertitudes. «Il est de notre intérêt de veiller à ce que tous ces accords soient matérialisés avant le démarrage des joutes électorales», assure M. Youm.
Pour le Saems, sa popularité reste toujours intacte. Il se base sur les résultats des élections générales de représentativité des centrales syndicales durant lesquelles il a soutenu la Cnts/Fc qui a fait de meilleurs résultats. «A ce niveau-là, il importe de rappeler que le Saems a joué un rôle prépondérant en ayant une alliance très productive avec la Cnts/Fc qui a réussi une percée fulgurante en passant de la 4ème à la 3ème place, en obtenant donc un surplus de voix qui font des milliers», ajoute El Hadji Malick Youm.
Il poursuit : «nous nous engageons à faire une nouvelle offre aux travailleurs du Sénégal pour qu’ils comprennent que la vocation des syndicats, des centrales, est d’organiser ce qu’on appelle l’offre sociale qui doit être renforcée. A cet effet, nous proposons un renouveau par rapport à ce portage des questions d’ordre transversal telles que les questions liées aux impôts, au loyer, à la revalorisation salariale. Cela nous paraît être des questions transversales sur lesquelles les centrales ont encore du pain sur la planche», indique-t-il.