« Auteur Amary Journaliste-Communicant, citoyen de Thiaroye-Gare »
Faudrait-il le rappeler pour que nul n’en ignore. Chaque créature renferme en elle une partie du Prophète SEYYIDOUNA MOUHAMMAD ( Paix et Salut Sur lui, sa famille et ses compagnons). Mêmes les noms musulmans ne constituent pas une exception à cette règle. Qui n’a jamais entendu la formule » Wama arsalnaka illa rahmatane lill alamina ». (( Il ( Le Prophète) a été aussi créé à titre de miséricorde pour les croyants) Wama arsalnaka illa rahmatane lill alamina).
A partir de ses deux attributs, il n’est pas surprenant que cet être exceptionnel soit classé PREMIÈRE PERSONNALITÉ DE L’HUMANITÉ par un non musulman. C’est un truisme que de le souligner, sa dimension est telle qu’il ne sera jamais suffisamment célébré, adulé et exalté. Si le créateur lui-même et ses anges n’ont de cesse de le glorifier, quelle devrait être la posture des humains que nous sommes? Là n’est pas la question essentielle.
Le questionnement majeur est de savoir: quelle est la meilleure manière de célébrer notre Prophète bien aimé. La réponse ne saurait être univoque au risque de restreindre, Que Dieu nous en garde, les attributs multiples et incommensurables du GRAND PROPHÈTE DE L’ISLAM. Rien que le fait de rabâcher la formule ( Que Dieu prie sur lui) après que son nom salvateur est dit relève d’une forme d’exaltation simple et facile mais, HO combien riche en bienfaits et grâces.
Il est admis que le musulman qui se garde de le faire est le plus radin.
Envoyé et messager du créateur envers ses créatures pour une mission universelle de salut ici-bas et dans l’au-delà, notre TAHA aimerait bien que les membres de sa communauté suivent ses pas pour connaître la félicité.
Un exemple de comportement Prophètique adossé à la Charia et à la Sunna peut être cherché et trouvé à Thiaroye-Gare. Oui vous avez bien noté THIAROYE-GARE. Cette localité de la banlieue dakaroise chargée d’histoire pour avoir été le théâtre des événements de 1944.
Dans la conscience collective, c’est cette période sombre de l’histoire du Sénégal liée à la localité qui est retenue mais aussi le préjugé défavorable d’une localité abritant des poches de banditisme et de délinquance. Ce que l’on ne dit pas souvent et à tort est que dans tous les domaines qui rythment la vie de la nation, elle regorge d’exemples achevés pour les générations actuelles et futures. Au plan religieux, feu Serigne Mouhammadou Diop peut être allègrement et fièrement brandi comme une référence dans un Sénégal, un monde devrions-nous dire, monde en proie à des soubresauts complexes et multiformes.
L’ÉCHANGE DU SAINT CORAN AVEC LES BIENS PÉRISSABLES D’UN MONDE FINISSANT
En effet à partir de 1927 soit 15 ans après sa naissance à Rissofall, le fils de feus Hayib Diop et de Ramata Niang s’adonne à des activités commerciales auprès de son grand frère Serigne Sagor Diop. Gagner honnêtement sa à vie à la sueur de son front lui permit de satisfaire ses besoins essentiels. Le fruit de sa labeur dépassa largement ses attentes à telle enseigne que ses poches étaient tout le temps remplies d’argent au point de l’empêcher de marcher.
Il était contraint de les épingler. Moralité: Si le saint homme s’était intéressé autant à l’argent, son nom serait aujourd’hui inscrit dans la liste des personnes riches de ce pays. Toutefois comme le relève son petit-fils Mouhammadou Mansour Diop, l’étendard du saint coran qu’il porte à jamais par la formation de plusieurs exégètes eternels du livre saint est bien beaucoup plus prestigieux et honorable que les biens de de bas monde.
Quelques années plus tard, la vie de l’erudit connut un tournant. Pour des raisons purement spirituelles, il mit fin à ses activités commerciales afin de prendre la destination de Keur Makala Diakhaté plus précisément chez Serigne Djibril SYLL. auprès de qui il finit par maîtriser le saint coran. De retour à Thiaroye-Gare en 1943 avec la bénédiction de son maître et en bandoulière le hadith qui veut que le meilleur des hommes soit celui qui apprend le coran et l’enseigne. Il revint à Thiaroye-Gare.
Fort de sa maîtrise du saint coran et les qualités intrinsèques du guide modèle dont le bon Dieu l’a gratifié, il s’adonne à sa passion d’enseigner le coran. Beaucoup de personnalités de la localité de Thiaroye-Gare qui valent à la nation des satisfactions ont eu à être façonnés par le guide spirituel. Son sens élevé du partage et de l’altruisme faisait affluer à son école, nichée au quartier Layenes, plusieurs parents d’apprenants soucieux de l’avenir de leurs enfants.
Au nombre de ses premiers disciples, on peut citer: Feus Gora Diop, Moustapha Ndiaye, Serigne Mor Diop et Sibory Boye.
SERIGNE DJIBRIL DIOP OU L’ESSENCE DE SON PÈRE
Le 03 novembre 1989 après avoir bien accompli sa mission sur terre, Feu Serigne Mouhammadou Diop fut rappelé à Dieu. La taille du cortège funèbre et la qualité personnes qui le formaient avaient remis au goût du jour et dans bien des esprits, la maxime qui veut qu’il y’ait des morts qui soient des victoires sur la vie. Après sa disparition, Serigne Gora DIOP prit sa relève jusqu’en 2007. L’Année où il
rejoignit son maitre coranique dans l’au-delà.
Aujourd’hui, Serigne Ibrahima DIOP, fils de Serigne Mouhamadou DIOP, tient bien le legs spirituel de son père. Comme ses prédécesseurs, il dispense avec dévouement et désintéressement les enseignements coraniques dans ce « daara» vieux de 80 ans.
Faudrait-il le rappeler, Serigne Mouhamadou Diop fait partie des fondateurs de la grande mosquée de Thiaroye-Gare. Toute sa vie durant, il faisait le « likham» des prières de
vendredi.
Le jour le plus émouvant fut, sans aucun doute celui où Imam Djibril Diop dirigeait sa première prière de vendredi en 1985 dans cette dite mosquée. Ce jour-là, imam Djibril avait attesté le dicton arabe qui dit que chaque fils est l’essence de son père.
En effet après avoir prononcé son sermon, descendu du minbar et se dressa devant toute la communauté musulmane venue répondre à la prière et prononça le Takbirout-Ihram juste après que son très cher père acheva le «likham », tout le monde vit son immmense joie illuminée son visage. Ce qui était une première dans cette localité qui a profondément touché les fidèles au plus profond d’eux mêmes jusqu’à ce qu’ils finissent de
fondre en larmes ».
Aujourd’hui Imam attitré de Thiaroye gare, Serigne Djibril
Diop est l’un des meilleurs de sa génération. Si la grande mosquée de la localité est, chaque vendredi, le point de convergences d’habitants des localités environnantes, c’est dû, en partie, à ses sermons prononcés par une voix de Rossignol captivante et apaisante. Puisse le Tout-Puissant dont il se veut le missionnaire émérite continue encore plus abondamment de le gratifier, ainsi qu’à tous les citoyens de Thiaroye du Sénégal et du monde entier, de bienfaits et de grâces pour qu’il soit un guide comblé et accompli.
Amary Journaliste-Communicant, citoyen de Thiaroye-Gare