La Fédération Générale Travailleurs du Sénégal (FGTS/B à sa tête Moussa Sissokho, Secrétaire général par intérim, tenu un point de presse ce mercredi 20 décembre 2023 , au siège de la FGTS/ B. Plus d’une quinzaine de Secrétaire généraux des différents centrales affiliés à la FGTS/B se réclament légitime. Elle dit avoir commis un huissier de justice pour que personne n’utilise le logo, ni cachet de la FGTS/B. Elle a en outre mis en garde les autorités à ne pas s’immiscer dans cette affaire.
«Nous vous avons convié à cette rencontre parce que tout simplement les textes de notre organisation syndicale, c’est à dire la FGTS/B, dans son article 4 du règlement intérieur dit exclusivement ceci : Qu’en cas d’incapacité du secrétaire général, les secrétaires généraux des syndicats professionnels affiliés à la FGTS élisant leur sein un secrétaire général jusqu’au congrès, c’est clair comme l’eau de roche », a déclaré Moussa Sissokho, secrétaire général par intérim.
Pour réclamer sa légitimité, le SG se dit «porté à la tête de la Fédération générale des travailleurs des collectivités territoriales par une quinzaine de secrétaires généraux qui sont là présents. Des cadres émérites qui ont accompagné Sidya plus d’une dizaine d’années, aujourd’hui qui sont là avec moi, qui me soutiennent ». «Je voulais rappeler à certains qui n’ont rien compris, un syndicat, c’est une association. On ne peut pas héritier un syndicat. Ce n’est pas une maison familiale. Un syndicat, c’est les travailleurs qui élisent un secrétaire général. Mais vous ne pouvez pas vous permettre de prendre le micro, faire le tour du Sénégal pour dire que c’est Sidya qui m’a élu. Mais la FGTS n’est pas sa propriété privée », a pesté Moussa Sissokho.
Poursuivant, il ajoute : «Plus d’une quinzaine qui ont porté leur choix sur ma modeste personne. Nous avons commis un huissier. L’huissier est là, il a pu quand même valider toutes les signatures. Donc c’est ça le syndicat. Un syndicat ce n’est pas un héritage. Je ne peux pas être secrétaire général d’un syndicat, me lever un bon jour parce que Souané me plaît, je dis Souané vous venez, vous prenez la tête du syndicat, ça ne s’est jamais vu. C’est une association. Et quand vous devez être secrétaire général d’un syndicat on vous élit, c’est ça la règle ».
Revenant sur la victoire de la FGTS/B lors des élections syndicales, il indique que «Cette victoire est celle de Sidya Ndiaye qui s’est battue seul pour bâtir cet empire-là. Aujourd’hui, il a laissé derrière lui, parce que son œuvre vient d’être perpétuer par des milliers de travailleurs, qui lui ont fait confiance durant sa vie. C’est cet homme-là qu’on doit honorer sa vie, pas Moussa Sissoko pas un hôte. Et Sidya a laissé ici des héritiers légitimes, et des héritiers légitimes de Sidya sont là autour de la table, cela même qui constitue la FGTS/B », a dit Moussa Sissokho Gueye.
«On ne va pas transiger la déçu, on voulait appeler les Sénégalais qu’ils comprennent encore une fois que ce Syndicat-là est dirigé par un homme Sidya. Il a laissé un legs précieux qu’on va conserver. Personne ne le fera à notre place. Nous avons tous été de fidèles compagnons de Sidya Ndiaye. Cela que vous voyez autour de la table, ils n’ont jamais trahi Sidya, ils ont été fidèles à Sidya jusqu’à sa mort. Il n’a pas deux FGTS, la vraie FGTS, elle est là rue 1 angle 8 Médina Dakar avec tous les secrétaires généraux des syndicats affiliés », prévient-il.
De l’avis de Moussa Sissokho, «La FGTS/B fait partie des centrales syndicales les plus représentatives du pays avec un taux de 10,20%. Sidya peut dormir maintenant en paix, parce que ces vaillants secrétaires généraux ont toujours été avec lui pour porter le flambeau. Et aujourd’hui, Sidya doit être fier de nous parce que nous incarnons Sidya. S’il y a des héritiers légitimes c’est ici, pas ailleurs ».
«Nous avons commis un huissier de justice pour que personne n’utilise le logo ni le cachet de la FGTS pour s’en servir. Nous tenons à alerter les autorités là pour leur dire de se mettre à équidistance de cette situation qui ne les regarde pas. Les syndicats sont des associations. Et c’est les travailleurs qui élisant leur sein des responsables. Aucune autorité ne s’immisce dans cette affaire », prévient-il.
Pour lui, «Il y a des gens sachant qu’ils ont été délaissé par des travailleurs, maintenant la meilleure formule c’est d’aller voir les autorités pour essayer de trouver des solutions par rapport à leur situation. Mais cela ne va pas prospérer, parce que nous sommes là, nous sommes vigilants. Si une autorité se permet de s’immiscer dans cette affaire-là, nous hésiterons à porter plainte. Nous sommes intransigeants par rapport à cela. C’est une affaire qui regarde les syndicats, que les autorités se mettent à équidistance et nous laisse faire ce que nous allons faire », peste-il.
Oumar CORREA