Le chef de la junte guinéenne, le colonel Mamady Doumbouya, a déclaré avoir licencié 60 militaires et agents pénitentiaires pour »manquement à l’emploi et mauvaise conduite » suite à l’opération commando au cours de laquelle des hommes lourdement armés ont fait provisoirement sortir de prison l’ex-dictateur Moussa Dadis Camara et trois co-détenus, tous sont actuellement jugés pour un massacre commis en 2009 sous sa présidence.
Trois des fugitifs, dont le capitaine Dadis Camara, ont été repris le jour même.
Un quatrième homme, Claude Pivi, qui figure également parmi les principaux accusés du procès, est toujours en fuite.
Moussa Dadis Camara et dix responsables militaires et gouvernementaux répondent depuis septembre 2022 devant un tribunal d’une litanie de meurtres, actes de torture, viols et autres enlèvements commis le 28 septembre 2009 et les jours suivants par les forces de sécurité dans un stade de la banlieue de Conakry, où s’étaient réunis des dizaines de milliers de sympathisants de l’opposition.
Au moins 156 personnes ont été tuées et des centaines blessées, et au moins 109 femmes violées, selon le rapport d’une commission d’enquête mandatée par l’ONU.